L’Association des banques au Liban (ABL) observera une grève d’avertissement les lundi 21 mars 2022 et mardi 23 mars 2022 pour protester contre " l’arbitraire dans l’application des politiques financières, l’arbitraire dans l’adoption de mesures monétaires et l’arbitraire dans la promulgation de certaines décisions judiciaires ".

Dans un communiqué paru vendredi soir, l’ABL a souligné que l’objectif de ce débrayage qui pourra être suivi d’autres mesures de protestation est d' "alerter sur la gravité de la situation actuelle, réclamer le règlement du dysfonctionnement actuel, promulguer une loi sur le contrôle des capitaux dans les plus brefs délais et établir un plan de redressement ".

L’ABL s’est réservée "le droit de prendre d’autres mesures qui s’avèreraient nécessaires pour préserver l’économie nationale et l’intérêt supérieur du Liban".

"Les banques libanaises ne peuvent plus tolérer les décisions arbitraires auxquelles elles sont confrontées de toutes parts et qui sont exploitées par certains mal intentionnés pour les mettre face aux déposants, à l’heure où elles tentent au maximum d’éviter la conséquences des politiques financières après que ces politiques aient conduit à cette détérioration ", relève le communiqué qui rappelle par ailleurs "qu’au même moment, les débiteurs des banques, l’Etat libanais et la Banque centrale s’abstiennent d’honorer leurs engagements et d’assumer leurs responsabilités envers les banques et les déposants".

L’ ABL a ensuite averti que "l’absence persistante d’une loi sur le contrôle des capitaux, le retard dans l’approbation et la mise en oeuvre d’un plan de relance conduisent à la destruction systématique de l’économie nationale".