Le député de Zghorta Michel Moawad a rendu, mardi, un double hommage, d’abord au Liban pour le 79e anniversaire de son indépendance, et au président-martyr René Moawad (son père) assassiné il y a 33 ans, 17 jours après son élection à la présidence de la République. Le président Moawad avait été tué par l’explosion d’une bombe placée dans son véhicule, près du jardin des Sanayeh, à Beyrouth-Ouest, alors qu’il retournait d’une cérémonie célébrant l’indépendance.

Le président Moawad était un patriote rassembleur qui avait approuvé les accords de Taëf car il croyait dans le pouvoir de l’Etat et des institutions, mais il refusait de se plier au dictat syrien, ce qui a expliqué son assassinat.

" Cela fait 33 ans que la plaie n’a pas été cicatrisée, que le Liban continue de payer le prix des retombées de ton assassinat, que notre souveraineté est bafouée, notre Constitution violée, notre État délité, et nos institutions démembrées ", a déclaré le député de Zghorta dans un Tweet, soulignant en outre que " cela fait 33 ans que la classe politique continue de nous appauvrir, de voler notre argent, de nous humilier et de nous faire émigrer. Cela fait 33 ans que nous sommes sans eau et sans électricité, sans médicaments, sans protection sociale, sans indépendance. "

Et Michel Moawad d’ajouter : " Trente-trois ans que nous poursuivons le combat en vue de faire revivre le Liban pour lequel tu t’es sacrifié, et dans lequel nous voulons que nos fils grandissent, prennent racine et vivent dans la dignité. " " Tu me manques mon père ", a-t-il conclu.

Ci-dessous l’enregistrement vidéo d’un discours du président Moawad.