L’ancien président américain Donald Trump a porté plainte jeudi contre Hillary Clinton et des chefs du parti démocrate, affirmant qu’ils l’ont accusé à tort de collusion avec la Russie avant l’élection de 2016.

" A l’approche de l’élection présidentielle de 2016, Hillary Clinton et ses collaborateurs ont orchestré un plan impensable – un plan choquant qui constitue un affront à la démocratie de cette nation ", affirme la plainte déposée en Floride. " Agissant de concert, les accusés ont conspiré de façon malveillante pour bâtir un faux récit selon lequel leur opposant républicain, Donald Trump, était de connivence avec un pays étranger hostile ", lit-on encore. " Les actions menées dans le cadre de leur plan – falsifier des preuves, tromper les forces de l’ordre, et se servir de l’accès à des sources de données très sensibles – sont tellement scandaleuses, subversives et incendiaires que même les événements du Watergate font pâle figure en comparaison ", poursuit la plainte, en référence au scandale ayant conduit à la démission du président américain Richard Nixon en 1974.

Hormis Hillary Clinton, les accusés comptent John Podesta, son ancien directeur de campagne, et James Comey, ancien directeur du FBI. La liste comprend aussi l’ex-espion britannique Christopher Steele, qui avait, avant l’élection, rédigé un dossier censé contenir des informations compromettantes pour Donald Trump.

Le milliardaire républicain avait soutenu à plusieurs reprises que le dossier Steele était " faux ", et le New York Times avait établi qu’il n’existait pas de preuve corroborant nombre de ses affirmations. Un analyste russe, qui fut l’une des sources de Christopher Steele, a depuis été inculpé de faux témoignage aux États-Unis. Il est accusé d’avoir menti à des enquêteurs fédéraux travaillant sur l’affaire.

Donald Trump demande au moins 72 millions de dollars en dommages et intérêts. Le procureur spécial Robert Mueller avait enquêté sur une possible ingérence russe dans la campagne de 2016, révélant plusieurs rencontres entre des Russes et des conseillers du candidat républicain. Mais il précisait n’avoir pas rassemblé de preuves d’un complot entre Moscou et son équipe de campagne.

Un rapport publié par une commission du Sénat avait aussi mis en lumière de nombreux contacts entre l’équipe de Donald Trump et des responsables russes, sans aller jusqu’à confirmer l’existence d’un complot. Selon ce dossier, Paul Manafort, un de ses directeurs de campagne, avait partagé des informations confidentielles avec un homme identifié comme un agent des services de renseignement russes.

AFP