Les Émirats arabes unis, membres de l’Opep+, ont appelé lundi les Occidentaux à être " raisonnables " dans leurs attentes concernant l’augmentation significative de leur production pour soulager le marché. Ce qui dans le jargon diplomatique rappelle fermement leur attachement à l’alliance Opep+, qui inclut la Russie alors que le marché du brut est sous pression à la suite de l’invasion russe en Ukraine. Une occasion pour les producteurs de l’or noir d’avoir un levier de pression face aux injonctions occidentales sur la transition écologique.
Realpolitik de l’Opep+
Alors que les pays occidentaux pressent l’Opep, qui doit se réunir le 31 mars, d’augmenter sa production pour freiner l’envolée des prix du brut, le ministre émirati a estimé que cela était " difficile ", alors que certains pays membres font face à un déclin de leur production, en raison de la baisse des investissements dans le secteur pétrolier.
La revanche sur la transition écologique
" Lors de la COP 26 (sur le climat), tous les pays producteurs se sont sentis indésirables. Aujourd’hui, parce qu’ils veulent qu’on augmente notre production, on est à nouveau des supers héros. Mais ça ne marche pas comme ça ", a-t-il ironisé. Le ministre a plaidé pour des investissements à long terme dans le secteur et une approche plus " raisonnable " vis-à-vis de la transition énergétique.
Il a également mis en garde contre l’impact de la guerre en Ukraine sur les prix de toutes les matières premières, et pas seulement l’énergie, en appelant à un règlement " diplomatique " du conflit.
Avec AFP