Le skieur suisse Beat Feuz a remporté le titre le plus prestigieux des Jeux olympiques, celui de la descente, lundi à Yanqing, quelques heures après l’échec de l’Américaine Mikaela Shriffrin en slalom géant. Mais l’exploit du jour est aussi venu du dauphin du Suisse, Johan Clarey. A 41 ans, le Français, devancé par Feuz de 10/100e, est devenu le plus vieux médaillé olympique de l’histoire du ski alpin.

Si certains parlaient de loterie avant la course en raison des conditions de vent changeantes, Feuz n’est peut-être pas le plus renommé, mais c’est loin d’être un inconnu. Il avait remporté aux JO-2018 le bronze en descente et l’argent en super-G.

Il compte à son palmarès un titre mondial en 2017 dans l’épreuve-reine, les quatre derniers globes de la Coupe du monde de descente, ainsi que seize victoires sur le circuit mondial.

" C’est juste incroyable, l’apothéose de ma carrière ", a-t-il savouré en zone mixte, un large sourire aux lèvres. " C’était mon objectif et ça s’est déroulé comme dans un rêve. L’Autrichien Matthias Mayer complète le podium, tandis que les favoris norvégien Aleksander Aamodt Kilde (5e) et suisse Marco Odermatt (7e) sont en retrait.

En raison du report de dimanche à lundi de la descente, à cause d’un vent trop fort, le géant féminin entourait sur une piste voisine la descente avec une manche avant et une manche après. Et le spectacle fut aussi au rendez-vous. La première manche avait offert une première grosse surprise avec l’élimination de Shiffrin, l’une des favorites.

L’Américaine, triple médaillée et double championne olympique (slalom en 2014 et géant en 2018), est sortie dès les premières portes. Elle aura l’occasion de se rattraper de sa bévue puisqu’elle prévoit de s’aligner sur les cinq disciplines individuelles (descente, super-G, géant, slalom, combiné).

L’or est finalement revenu à la Suédoise Sara Hector, meilleur temps de la première manche et qui a résisté à l’Italienne Federica Brignone (2e) et la Suissesse Lara Gut-Behrami (3e) dans la seconde.

La glace écrit l’histoire

Plus bas à Pékin, l’histoire s’est aussi écrite sur la glace. La jeune russe Kamila Valieva, 15 ans, est devenue la première patineuse de l’histoire à réussir des quadruples sauts aux Jeux olympiques, lors du programme libre femmes de la compétition par équipes. Cette performance a largement contribué au titre de l’équipe russe, devant les Etats-Unis et le Japon.

En patinage de vitesse, la Néerlandaise Ireen Wüst, victorieuse du 1500 m, est devenue, selon le fournisseur de données sportives Gracenote, la première sportive à remporter cinq titres olympiques individuels lors de cinq JO différents, que ce soit lors de Jeux d’été ou d’hiver.

Et en short-track, l’Italienne Arianna Fontana a complété sa collection avec une 10e médaille olympique, en décrochant le titre sur 500 m. Fontana, déjà médaillée d’argent en relais mixte à Pékin, compte désormais deux titres olympiques, trois médailles d’argent et cinq de bronze en cinq participations.

La Chinoise Eileen Gu n’est pas encore titrée, mais la skieuse freestyle, star attendue à Pékin, a franchi une première étape en passant les qualifications du big air, épreuve impressionnante qui fait son entrée au programme olympique pour les freestyleurs.

Il s’agit de s’élancer d’une plateforme de 60 m de haut, sur le site d’une ancienne aciérie au cœur de Pékin, et d’effectuer le saut le plus spectaculaire possible. Eileen Gu s’est tout de même fait peur en prenant la cinquième place des qualifications, après avoir raté le deuxième de ses trois passages. En finale mardi, les compteurs seront remis à zéro.

La journée avait commencé sur un autre terrain plus politique : l’annonce de la rencontre entre Peng Shuai et le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach. Ce rendez-vous était prévu pendant les JO. Finalement il a eu lieu discrètement dans la bulle olympique de Pékin ce week-end.

Accompagné de l’ancienne nageuse Kirsty Coventry, membre du CIO, Thomas Bach a rencontré l’ex-joueuse de tennis samedi.

Peng Shuai et l' "énorme malentendu "

C’est Peng Shuai elle-même qui a révélé la tenue du dîner avec M. Bach dans un entretien au journal L’Equipe. Elle en profite pour confirmer sa retraite sportive et réaffirmer qu’elle n’avait jamais " disparu ".

" Simplement, beaucoup de gens, comme mes amis y compris du CIO, m’ont envoyé des messages, et il était tout à fait impossible de répondre à tant de messages. Mais, avec mes amis proches, je suis toujours restée en contact étroit, j’ai discuté avec eux, répondu à leurs emails, j’ai aussi discuté avec la WTA… ", explique-t-elle.

La situation personnelle de l’ancienne joueuse de tennis a suscité une inquiétude internationale depuis qu’elle a accusé début novembre un ancien dirigeant chinois de l’avoir contrainte à un rapport sexuel.

Après ces propos tenus sur un réseau social et vite effacés de l’internet chinois, l’ancienne N.1 mondiale en double avait disparu pendant près de deux semaines, jusqu’à ce qu’elle s’entretienne en visioconférence avec Thomas Bach, le 21 novembre. " Ce post (du 2 novembre) a donné lieu à un énorme malentendu de la part du monde extérieur ", ajoute-t-elle dans le quotidien sportif.

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