L’équipe très complète des Los Angeles Rams poussés par leurs fans ou les Cincinnati Bengals du phénomène Joe Burrow que personne n’a vu venir ? L’affiche rafraîchissante de la 56e édition du Super Bowl promet du suspense, dimanche dans le So-Fi Stadium flambant neuf à Los Angeles.

Le spectacle devrait être au rendez-vous, au cœur de l’enceinte à 5,5 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) remplie de 70.000 spectateurs, avec également le show de la mi-temps au top du hip hop, entre crème de la crème actuelle incarnée par Kendrick Lamar, et revival vintage avec Dr. Dre, Eminem, Snoop Dogg et Mary J. Blidge.

Autre signe du temps qui passe, ce sera la première finale du championnat NFL (la ligue professionnelle de football américain) de l’ère post-Tom Brady, qui a mis un terme la semaine passée à sa prodigieuse carrière longue de 22 ans, fort de sept bagues remportées, dont la dernière un an plus tôt avec les Tampa Bay Buccaneers.

Même si Los Angeles a la faveur des bookmakers, il est difficile de savoir lequel des deux quarterbacks, que tout oppose ou presque, lui succèdera et soulèvera le trophée Vince Lombardi.

Ce qui est sûr, " No Diggity " en argot, comme le clame Dr. Dre, c’est que le futur champion, que ce soit Matthew Stafford ou Burrow, deux néophytes à ce stade, sera sacré pour la première fois. Tout comme l’entraîneur, Sean McVay (Rams) ou Zac Taylor (Bengals), qui formeront à 36 et 38 ans le plus jeune duo de coaches d’un Super Bowl.

" Joe Cool " ?

Stafford a une opportunité unique à 34 ans, pour sa première saison avec les Rams, après douze années infructueuses au sein des Detroit Lions. " HUMBLE ", comme le scande Kendrick Lamar dans un de ses tubes, est l’adjectif qui caractérise ce joueur talentueux, décrit comme un homme simple s’étant relevé de nombreuses épreuves.

Burrow est son cadet de neuf ans et va connaître les frissons d’un Super Bowl dès sa deuxième saison. Son penchant " bling-bling ", que ne renieraient pas les stars du rap présentes dimanche, cigares, bijoux flashy et manteaux de fourrure à l’appui, amuse, mais sa ténacité et son sang-froid ont impressionné en play-offs.

Surtout " Joe Cool ", que d’aucuns surnomment en le comparant au légendaire Joe Montana, bien avant lui imperméable à la pression mais quadruple champion NFL dans les années 1980 avec les San Francisco 49ers, revient de loin.

Gravement blessé à un genou il y a quinze mois, il s’est relevé plus fort pour transformer en potentiel champion NFL les Bengals, équipe de fond de tableau longtemps affublée du surnom de " Bungles " (bourdes). Une histoire d’outsider qui trouve un écho dans le tube de Eminem " Lose yourself ", dédié aux mésestimés qui finissent par triompher.

Trident revanchard

" Je ne me compare à personne. J’essaie d’être le meilleur Joe Burrow possible ", a évacué l’intéressé, qui entend enfin couronner les Bengals après deux finales perdues en 1982 et 1989: " Je suis fatigué de regarder des films, je veux juste jouer. "

Le ballon brûle aussi les mains des Rams, qui semblent mieux armés sur toutes les lignes. Stafford aura dans son viseur deux redoutables receveurs avec lesquels il a établi une entente quasi-télépathique en quelques mois.

D’un côté, Cooper Kupp et son physique en acier que personne n’a su arrêter cette saison; de l’autre, Odell Beckham Jr, star longtemps individualiste, arrivée à L.A. en cours de championnat en faisant profil bas — " Lay Low " comme le chante Snoop Dogg — et que l’objectif rédemption rend d’autant plus dangereux.

Avec ce trident, les Rams ont bon espoir d’ajouter un deuxième Super Bowl à leur palmarès, 22 ans après le premier, sous leur soleil californien qui devrait chauffer à 30 degrés celsius au coeur de l’après-midi.

Comme le suggère Mary J. Blidge dans sa chanson " Be happy ", si les deux équipes fournissent autant d’émotions que lors des tours précédents marqués par des matches exceptionnels, il y aura de la joie.

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