Maxime Montaggioni en snowboard, Benjamin Daviet en biathlon: deux titres paralympiques décrochés vendredi, une journée dorée pour les Bleus qui se rapprochent de leur total de médailles d’or de Pyeongchang, loin toutefois de la Chine, qui continue de survoler ses Jeux à domicile.

Benjamin Daviet est définitivement lancé. Deux jours après avoir été sacré lors du sprint en ski de fond, le porte-drapeau tricolore a cette fois largement dominé l’individuel (catégorie debout) en biathlon pour s’offrir son deuxième titre à Pékin.

"C’était une journée parfaite, on a eu toutes les conditions. (…) Je me sentais tellement bien sur les skis, tellement bien au tir que je crois que rien ne pouvait m’atteindre" a analysé le Haut-Savoyard de 32 ans, qui peut encore espérer rafler deux médailles samedi en ski de fond (moyenne distance) et dimanche lors du relais aux côtés d’Anthony Chalençon.

"Tellement soulagé" après l’or mercredi, Daviet se sent "voler un peu sur les skis" et a tout simplement relégué à 2 minutes 14 secondes le Canadien Mark Arendz.

Le jour de Montaggioni

Le porte-drapeau tricolore en a même profité après l’arrivée pour suivre la finale de banked slalom hommes qui se tenait en même temps.

Et il n’a pas été déçu, puisque Maxime Montaggioni l’a imité en s’offrant de son côté son premier titre paralympique à Pékin, quatre ans après des Jeux de Pyeongchang manqués à cause d’une blessure.

Sur le snow park de Genting, il a devancé les Chinois Ji Lijia et Zhu Yonggang en catégorie UL. "J’en rêvais et ça se réalise aujourd’hui. C’est incroyable, ça s’est joué à tellement peu et au final cette fois les centièmes sont de mon côté", s’est-il réjoui.

Eliminé en quarts de finale de snowboard cross lundi, Montaggioni avait vécu "le pire scénario". Cette fois il s’offre le meilleur à 32 ans.

Pas de médaille en revanche pour la championne paralympique de cross Cécile Hernandez, 6e en catégorie LL2, ni pour Marie Bochet, arrivée au pied du podium lors du géant en ski alpin.

Ce dernier a été dominé par la Chinoise Zhang Mengqiu qui empoche son deuxième titre paralympique après le super G, sa quatrième médaille à Pékin.

Cap des 40

Il y a quelques jours, c’est elle qui avait offert la première médaille paralympique en ski alpin à la Chine. Depuis, le pays-hôte en compte 15. En catégorie assis chez les femmes, Liu Sitong et Zhang Wenjing ont glané l’argent et le bronze alors que la Japonaise Momoka Muraoka s’est adjugé d’un troisième titre.

Et en catégorie malvoyante, Zhu Daqing a aussi obtenu l’argent.  Elle se place entre les deux soeurs Aigner, Veronika et Barbara toutes deux respectivement en or et en bronze.

La veille, leur frère Johannes Aigner avait lui aussi été sacré. La Chine, qui a passé vendredi le cap des 40 médailles (47), a encore brillé sur tous les fronts avec 15 nouvelles breloques en une journée. En biathlon, Liu Mengtao, qui a déclaré sur le site des Jeux qu’il "savait qu’il allait gagner ", a bien été sacré en catégorie assis.

En snowboard, Wu Zhongwei (LL1) et Sun Qi (LL2) se sont parés d’or. La journée de biathlon a aussi permis à l’Ukraine de remporter trois nouveaux titres avec ceux de Oleksandr Kazik et Oksana Shyshkova en catégorie malvoyant et Liudmyla Liashenko en catégorie debout.

Avant Pékin 2022, la Chine n’avait glané qu’une seule médaille aux Jeux paralympiques, en or, en curling fauteuil à Pyeongchang: les curleurs chinois auront l’occasion de défendre leur titre dimanche face à la Suède après avoir fait tomber le Canada 9-5 en demi-finale.

En parallèle, l’équipe de hockey sur glace peut aussi se qualifier en finale. Les hockeyeurs devront battre les Etats-Unis triple champions paralympiques en titre pour espérer rejoindre le Canada, tombeur de la Corée du Nord 11-0.