L’ancien N.1 mondial Andy Murray, qui persiste à vouloir retrouver son niveau d’antan, après de longues années de galère dues à des blessures, a été récompensé par la 700e victoire de sa carrière pour accéder au 2e tour du Masters 1000 d’Indian Wells vendredi.

Heureux comme Murray
L’Ecossais, 88e mondial, est encore loin de son meilleur niveau, qui l’avait vu remporter trois tournois du Grand Chelem (deux Wimbledon et un US Open). Peut-être ne le retrouvera-t-il jamais à 34 ans, car après une grave blessure à la hanche subie en 2017, qui a nécessité deux interventions chirurgicales, sa tentative de come-back entamée en 2019 semble illusoire.
Alors cette victoire, en renversant le Japonais Taro Daniel (1-6, 6-2, 6-4), a eu l’effet d’un baume au cœur pour le finaliste de l’épreuve en 2009.
" Atteindre les 700 victoires est un très, très grand accomplissement. Cela n’a pas été facile d’y arriver ", a-t-il dit, rappelant qu’il avait atteint la barre des 600 victoires en 2016: " Cinq ans et demi pour remporter les cent suivantes, ça a pris du temps ".
" Je regarde ce genre de choses maintenant ", a-t-il ajouté à propos des statistiques en carrière. " Cela me motive et m’encourage à essayer d’aller plus haut. Quand vous regardez les joueurs qui l’ont fait, ils sont certainement les meilleurs joueurs des 30 ou 40 dernières années. C’est bien d’être parmi eux. "
Le voilà en effet dans le club des 700, aux côtés des trois géants actuels du tennis mondial, mais loin d’eux aussi: Roger Federer (1.251 victoires), Rafael Nadal (1.043) et Novak Djokovic (991).
A Indian Wells, où il bénéficie d’une invitation, Murray est à la recherche d’un premier titre depuis 2019. Il affrontera le Kazakh Alexander Bublik (tête de série N.31) au prochain tour.

Swiatek, l’Ukraine au cœur
Iga Swiatek (tête de série N.3), qui figure parmi les favorites du tournoi, est polonaise, mais arborait sur sa tenue, déjà teintée des mêmes couleurs, un ruban jaune et bleu en soutien à l’Ukraine, comme elle s’y est engagée dans un message publié sur son compte Instagram.
" Je suis contre la guerre, je n’aime pas voir des gens souffrir. Je suis très fière du peuple polonais, qui accueille des Ukrainiens. Je suis fière que nous les aidions et que nous puissions être unis en ces temps difficiles ", a écrit la joueuse de 20 ans, victorieuse à Roland-Garros en 2020.
" Je pense que nous (sportifs) pouvons utiliser nos voix de manière appropriée. Je suis également en train de réfléchir à une façon d’apporter notre aide, peut-être en organisant quelque chose chez moi ", a-t-elle ajouté, avant de se qualifier pour le 3e tour aux dépens d’une Ukrainienne justement, Anhelina Kalinina, qui lui a donné du fil à retordre durant un set (5-7, 6-0, 6-1).
Joueuse la plus connue de ce pays, Elina Svitolina (N.12) a aussi été éliminée 2-6, 6-3, 6-3 par Harriet Dart, une Britannique issue des qualifications.
Raducanu rassurée
Depuis son triomphe retentissant à l’US Open en septembre dernier, la Britannique de 19 ans a difficilement digéré le fait d’être propulsée nouvelle star du tennis féminin, enchaînant par la suite les contre-performances, à l’image de ses éliminations au 2e tour à Indian Wells, un mois plus tard lors d’une édition 2021 reportée en raison de la pandémie de Covid-19, et à l’Open d’Australie en janvier.
Elle a eu besoin de trois sets (6-1, 3-6, 6-1) pour écarter la Française Caroline Garcia, qui l’a enquiquinée dans la deuxième manche, avant de subir, comme en début de rencontre, la loi de sa jeune adversaire au punch retrouvé.
De quoi rassurer cette dernière, qui a bien cru ne pas jouer ce match, lorsqu’elle s’est blessée à une hanche à Guadalajara il y a deux semaines. " C’est un peu un bonus pour moi ", a-t-elle convenu tout sourire.
Parmi les autres résultats notables du tableau féminin, à noter l’élimination surprise dès le 2e tour de l’Espagnole Garbine Muguruza (N.8), tombée face à l’Américaine Alison Riske (0-6, 6-3, 6-1).