Écoutez l’article


Dans une stratégie novatrice visant à séduire un public plus jeune, le musée Van Gogh a entamé une collaboration inattendue avec l’univers Pokémon. Mais, à la surprise du musée, ce sont les collectionneurs de cartes qui se sont rués sur la nouveauté: une carte exclusive dévoilant un Pikachu arborant fièrement un chapeau de feutre, un clin d’œil distinctif à l’autoportrait du maître néerlandais.

Depuis sa création au Japon en 1996, le jeu de cartes Pokémon, initialement conçu comme une extension de la série de jeux vidéo, connaît une renaissance spectaculaire. La valeur des cartes a grimpé en flèche, engendrant des ruptures de stock et des incidents relatifs à leur rareté. L’une de ces cartes prisées, surnommée "Pika-Portrait", est offerte aux visiteurs du musée, spécifiquement aux enfants de plus de 6 ans. Cependant, il y a une condition: les jeunes amateurs d’art doivent s’engager dans une quête culturelle et répondre à des questions pour mériter la récompense. Cette initiative coïncide avec le cinquantième anniversaire du musée.

Mais l’engouement ne s’est pas limité au musée d’Amsterdam. Des magasins officiels Pokémon au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada ont également proposé la carte. Face à une demande sans précédent, ces points de vente ont rapidement signalé une rupture de stock, poussant l’entreprise à chercher des solutions de rechange pour satisfaire la demande.

Ce n’est pas seulement la carte "Pika-Portrait" qui a déchaîné les passions. La boutique du musée, sans proposer la carte, a néanmoins été submergée par des collectionneurs et amateurs d’art. Ces derniers, surnommés "scalpers", cherchent à acquérir en masse des produits en édition limitée pour les revendre à un prix plus élevé. Des altercations ont été rapportées le premier jour, poussant le musée à limiter les achats à un article par personne.

Dans un communiqué officiel, le musée Van Gogh a évoqué le lien profond entre l’œuvre de Vincent van Gogh et l’univers Pokémon, ancrés tous deux dans la richesse de la culture japonaise. Jusqu’au 7 janvier 2024, les visiteurs pourront admirer six œuvres d’art inédites créées par des artistes de la Pokémon Company, avec comme pièce maîtresse le Pikachu inspiré de l’Autoportrait au chapeau de feutre de 1887.

Ce partenariat vise à attirer un public jeune mais également à éveiller l’intérêt de ceux qui ne se seraient jamais aventurés dans l’enceinte du musée. Seul l’avenir dira si cette fusion entre l’art classique et la culture populaire contemporaine aura l’effet escompté.

Avec AFP

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !