Le jardin Nouhi al-Ard à Saida, initiative écologique et culturelle portée par un ensemble de bénévoles, a accueilli dimanche 22 mai la perfomance Le Trou noir, parallèlement à son marché bio hebdomadaire.

Dans sa nouvelle création, la troupe dirigée par Hashem Adnan sensibilise les communautés locales à l’invisibilisation de 200.000 travailleuses, en mettant en scène un procès virtuel contre le système de la Kafala.

Outre le Liban, la Kafala concerne la Jordanie, l’Irak, le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, les Émirats arabes unis, mais surtout l’Arabie saoudite, où 70% des employés du secteur privé sont régis par ce statut.

Au Liban, elle concerne principalement les travailleuses domestiques, qui proviennent le plus souvent d’Asie du Sud-Est, ou d’Afrique. Les plus représentées sont les Philippines, les Sri-Lankaises et les Éthiopiennes. Ces domestiques ne disposent pas du même statut que les travailleurs. Leur liberté de déplacement est très limitée, de même que leur salaire, qui s’élève à 150$ par mois environ. Des tâches ménagères à la garde des enfants et des personnes âgées, les horaires de travail restent indéterminés. Une autre problématique liée à la Kafala est celle des violences, y compris sexuelles.

Encore aujourd’hui, la Kafala est essentiellement coutumière: on ne trouve aucune mention de cette pratique dans une disposition législative libanaise. Il est par conséquent illégal pour ces populations de se syndiquer. Par ailleurs, même si, depuis 2009, la signature d’un contrat est obligatoire, sa traduction dans la langue de la personne employée est loin d’être généralisée.

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