On paiera beaucoup plus cher nos biens de consommation durables et non durables. Palisse n’aurait pas dit mieux. La loi de finances, entrée en vigueur mardi, prévoit une augmentation ostensible des taxes et des impôts, sans compter l’inflation qui touche le monde entier à la suite de la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine.

La hausse des prix des produits intervient alors que le taux du dollar douanier reste dans le flou. On sait simplement que les estimations des recettes du Trésor pour 2022 ont été calculées sur base d’un dollar à 15.000 LL.

Il est clair que la fixation du nouveau taux du dollar douanier a été reportée à une étape ultérieure pour mitiger les effets de la hausse simultanée des taxes et des tarifs de l’EDL. Il sera défini à la suite d’une coordination entre le Sérail et le ministère des Finances. Cela dit, dans le budget, il est question à maintes reprise d’un ancrage à un "taux effectif" – ce qui ouvre la voie à une interprétation large – qui serait celui d’"un taux variable".

Les taxes et les impôts

La loi de Finances 2022 prévoit quatre catégories de taxes: 11%, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA); 3%, la taxe sur les produits importés soumis à la TVA à l’exception de l’essence, des matières premières et des machines agricoles; la taxe douanière dont le pourcentage varie selon la nature du produit; 10%, la taxe sur les produits qui ont un équivalent fabriqué au Liban ainsi que sur les produits dits de luxe.

Les prix des produits seront affectés d’une manière inégale. Certains seront soumis à une taxe douanière de 35% en plus de la TVA (11%) et de la taxe sur les produits importés (3%). D’autres produits seront soumis à une taxe douanière de 30% en plus de la TVA et de la taxe sur les produits importés. Des produits alimentaires tels que le café ne seront soumis qu’à une taxe de 5% alors que ceux de première nécessité comme les graines, le riz et le sucre seront exemptés de toute taxe.