La délégation du Fonds monétaire international dirigée par Ernesto Ramirez-Rigo est arrivée au Liban pour une nouvelle mission afin d’aboutir à un accord avec le pays touché par une grave crise économique.

C’est la troisième visite de représentants du FMI au Liban depuis que les négociations ont commencé le 24 janvier. Elles portent sur des mesures censées sortir le pays de l’effondrement multidimensionnel qu’il connaît depuis plus de deux ans.

" Nous espérons qu’un accord préliminaire sera conclu au bout de ces deux semaines de discussions, " a indiqué à l’AFP Saadé Chami, le vice-Premier ministre qui mène la délégation libanaise chargée de négocier avec le FMI.

Mercredi, la délégation du l’institution financière s’est rendue chez le chef de l’État Michel Aoun. Les discussions ont porté sur les progrès des négociations, selon un communiqué du palais de Baabda.

Le 11 février, le FMI avait publié une feuille de route pour le Liban dans laquelle il prône des réformes budgétaires pour garantir le remboursement de la dette, la restructuration du secteur financier, la réforme des entreprises publiques et la lutte contre la corruption.

L’institution a plusieurs fois réaffirmé que son aide financière était conditionnée par le consentement du gouvernement libanais à mettre en place des réformes essentielles pour sauver le pays.

L’analyste Mike Azar a averti: "Même si un éventuel accord est conclu, il restera des défis importants à surmonter".

Commentant le rejet par deux commissions parlementaires d’une proposition de loi sur le contrôle des capitaux, conditions posées par le FMI avant un accord avec le gouvernement, le Premier ministre Nagib Mikati, a demandé aux députés et aux ministres de coopérer en vue de l’intérêt national et non pas personnel, car c’est le pays qui en paye le prix ".

"La volonté politique d’adopter un ensemble complet de réformes n’est peut-être pas là et l’accord ne pourra donc jamais aller au-delà d’un accord sur le papier", a cependant jugé l’analyste.