" Laissez de côté vos intérêts personnels " : a lancé le pape François dimanche un appel aux dirigeants du Liban, en proie à une crise politique et financière sans précédent, quelques jours après le début d’une période de vacance présidentielle.

" Je profite de (ce moment) pour lancer un appel aux politiciens libanais : Laissez de côté vos intérêts personnels, regardez le pays et mettez-vous d’accord ", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à bord de l’avion le ramenant de Bahreïn.

" Je ne veux pas dire sauver le Liban, parce que nous ne sommes pas des sauveurs. Mais s’il vous plaît : soutenez le Liban, aidez-le pour qu’il sorte de cette mauvaise pente. Que le Liban retrouve sa grandeur ", a-t-il poursuivi, estimant qu' "il existe des moyens " pour cela.

Le départ il y a une semaine et sans successeur désigné de Michel Aoun, dont le mandat présidentiel expirait, a aggravé le blocage politique dans ce pays.

Le Liban " est si généreux et il souffre ", a ajouté François, faisant part de sa " douleur " devant les affres que connaît ce pays, où 80% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté.

Au cours de la matinée, le pape avait déjà évoqué le Liban dans son dernier discours public dans une église de Manama, la capitale du royaume de Bahreïn.

" En voyant des fidèles du Liban présents, j’assure de ma prière et de ma proximité ce pays bien-aimé, si fatigué et si éprouvé, et tous les peuples qui souffrent au Moyen-Orient ", a-t-il dit.