À l’occasion de l’anniversaire de la fondation du royaume d’Arabie Saoudite, le président Michel Aoun, a adressé une lettre au roi Salmane d’Arabie et une autre à son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, dans lesquelles il fait part du souhait du Liban d’un rétablissement de relations normales entre Beyrouth et Riyad.

La correspondance officielle du président Michel Aoun avec le Roi Salmane ben Abdelaziz semble s’inscrire dans une volonté – du moins sur le papier – d’apaiser les relations libano-saoudiennes, mouvementées ces dernières années en raison notamment de l’implication du Hezbollah dans les conflits régionaux, de son hégémonie sur les gouvernements libanais successifs, et à cause du trafic de Captagon en provenance du Liban vers les pays arabes.

" Cet anniversaire, dans le cadre duquel vous célébrez, comme vous l’avez souligné, l’histoire d’un État, la cohésion d’un peuple, la résilience face à tous les défis, et une vision tournée vers le futur, reste le titre de nombreuses étapes lumineuses de l’histoire du Royaume, qui, par sa vision et ses efforts, a su se réserver une position avancée parmi les pays modernes en quête d’élargir leurs horizons ", a d’emblée écrit le président Aoun au roi Salman, en se félicitant de que l’Arabie saoudite " n’a jamais raté une occasion de défendre les causes justes humanitaires et arabes, et de préserver l’unité de position arabe malgré toutes les circonstances que traverse la région ". Il devait ensuite souligner que le Liban " reste attaché à tout ce qui est de nature à rétablir des relations bilatérales normales, dans l’intérêt des deux peuples ".