Le ministre libanais des Affaires étrangères (AE) Abdallah Bou Habib a souligné que le communiqué du palais Bustros sur  le conflit russo-ukrainien reflète la position de l’Etat libanais et celle du président de la République Michel Aoun, du Premier ministre Nagib Mikati ainsi que la sienne.
M. Bou Habib a nié les rumeurs faisant état du rejet du communiqué des AE par les présidents Aoun et Mikati.  Le communiqué condamnait sans aucune équivoque l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le président Aoun " m’a appelé, félicité et a exprimé son soutien ", affirme le chef de la diplomatie libanaise. " Mon rôle en tant que ministre des Affaires étrangères est d’exprimer la position officielle qui est décidée ", ajoute-t-il.

Selon lui, les parties politiques n’ont pas été consultées et l’affaire n’a pas été débattue au sein du cabinet. M. Bou Habib précise sur ce plan que  " la position officielle relative à un événement international est avant tout du ressort du président de la République et du chef du gouvernement en coordination avec le ministre des Affaires étrangères ". M. Bou Habib souligne que les divisions internes sur le communiqué étaient attendues, jugeant cela " normal dans un pays démocratique comme le Liban ". M. Bou Habib ajoute à ce propos qu’ " il est du droit du Hezbollah, du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil et d’autres, de s’y opposer et il est de notre devoir de décider d’adopter la position que nous estimons appropriée à nos principes et aux intérêts supérieurs ".

Le ministère libanais des Affaires étrangères avait réclamé jeudi  " la cessation immédiate des opérations militaires " en Ukraine, et condamné dans un communiqué l’invasion russe du territoire ukrainien souhaitant que Moscou " revienne à la logique du dialogue et des négociations ".