Le plan sur l’électricité avait été adopté mercredi dernier en Conseil des ministres.

La semaine qui s’annonce sera décisive pour le lancement du plan sur l’électricité, adopté mercredi dernier par le Conseil des ministres. La Banque mondiale se penche sur le dossier et étudie les options de financement, notamment par rapport à l’importation du gaz et de l’électricité d’Égypte et de Jordanie. Si la BM trouve que tous les éléments requis sont réunis, le financement sera approuvé et la décision sera soumise à l’aval de son conseil d’administration. Néanmoins, ce processus risque de ne pas être finalisé dans les meilleurs délais, avant la première quinzaine de mai prochain.

Selon de nombreuses sources d’informations, le ministre de l’Énergie Walid Fayad est satisfait du cours que prend la voie de ce financement par la BM, estimé à environ 300 millions de dollars en se basant sur la promesse de Washington de faciliter ce processus. En effet, les États-Unis sont les actionnaires majoritaires de la Banque mondiale et peuvent exercer une influence sur le déroulement de la procédure.

Des sources informées indiquent également que les États-Unis voudraient initier l’importation du gaz d’Égypte d’abord, puis de l’électricité de Jordanie. L’arrivée du gaz à l’usine de Deir Ammar permettra aux Libanais d’obtenir des heures d’alimentation supplémentaires, mais sans dépasser les 200 mégawatts.

Les personnes proches de ce dossier ont en outre affirmé qu’une fois le financement avalisé par le conseil d’administration de la Banque mondiale, les États-Unis enverront une lettre de garantie finale à l’Égypte et au Liban, afin d’outrepasser les effets de la loi César à l’encontre de la Syrie, étant donné que le gaz devra être acheminé via le territoire syrien pour pouvoir atteindre le nord du Liban.

Cependant, ces informations ne signifient en aucun cas que les problèmes internes auxquels fait face le plan sur l’électricité sont résolus. Le financement par la Banque mondiale est en fait un prêt que le Liban devra rembourser. Par conséquent, ce prêt et ses conditions sont censés être approuvés par le Conseil des ministres et par le Parlement.

Il faut toutefois noter que les expériences passées avec la Chambre sont loin d’être encourageantes. En effet, le prêt – qui était destiné à venir en aide aux familles les plus démunies et qui s’élevait à 246 millions de dollars – avait été soumis à des amendements à l’instigation du Hezbollah, qui refusait de respecter les termes de son exécution pour " ne pas avoir à se soumettre aux diktats extérieurs ". Ce prétexte avait donc empêché la mise en œuvre du prêt pendant plus d’un an, avant que les députés ne reviennent sur leur décision et annulent les amendements prévus à cet effet.

Parmi les conditions nécessaires à l’approbation du financement, Électricité du Liban est tenue de:

1- Hausser le tarif du kilowatt/heure

2- Réduire le gaspillage technique en améliorant les conditions des réseaux de transport et de distribution

3- Prévenir le gaspillage non technique, c’est-à-dire le vol d’électricité, et supprimer tout empiètement sur le réseau

4- Facturer toute l’énergie produite.