Le Premier ministre Najib Mikati a émis l’espoir samedi que "les pays arabes et les pays du Golfe rétablissent leurs relations avec le Liban", soulignant que le Liban a "besoin d’un tel encadrement arabe".

"Le Liban doit maintenir d’excellentes relations avec les pays arabes et les monarchies du Golfe", a ajouté M. Mikati qui se trouve depuis vendredi au Qatar où il a participé aux travaux du Forum de Doha. Il a qualifié la tension récente entre les pays du Golfe et le Liban, causée par les attaques du Hezbollah et ses ingérences dans les affaires des pays du Golfe, de "nuage d’été". "Il sera dissipé à la faveur des visites que j’effectuerai dans les pays arabes et avec le rétablissement des relations diplomatiques entre le Liban et les pays du Golfe. Nous avons besoin de telles relations, notamment avec l’Arabie saoudite", a-t-il poursuivi, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue après s’être réuni avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, et le Premier ministre qatari, cheikh Khaled bin Khalifa bin Abdulaziz Al Thani.

M. Mikati a souligné que l’émir du Qatar "est conscient des problèmes du Liban" et qu’il "le soutient". "Il a promis une visite prochaine du ministre qatari des Affaires étrangères afin de s’informer des besoins du Liban", a-t-il précisé.

Se penchant sur la situation économique au Liban, M. Mikati a souligné qu’elle est "le cumul de problèmes qui se sont amoncelés au cours des trente dernières années". "Ces problèmes ne peuvent être réglés du jour au lendemain. Le gouvernement œuvre en vue du redressement économique."

Il a en outre annoncé que le président du Fonds monétaire international est attendu mardi prochain à Beyrouth, à la tête d’une délégation, pour poursuivre les négociations. "Nous espérons signer, à l’issue de ces négociations qui se poursuivront deux semaines durant, un accord préalable avec le FMI", a insisté M. Mikati, constatant que le Liban n’a d’autre choix que de "coopérer avec le FMI".

Et M. Mikati de conclure, en réponse à une question: "La situation est difficile à l’échelle mondiale. Il ne nous manquait plus que la guerre russo-ukrainienne comme nouveau facteur de pression sur nous."