Le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a condamné les attaques houthies visant l’Arabie saoudite, dénonçant leur caractère terroriste clair et direct, mettant en danger la légitimité arabe.

Le ministre libanais de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a appelé dimanche le gouvernement à veiller au respect des résolutions internationales mentionnées dans le cadre de l’initiative koweïtienne, dont le but est d’aider le Liban à rétablir ses relations avec les pays du Golfe, et qui demande en outre le désarmement du Hezbollah. Le ministre a tenu ces propos dans une interview accordée au journal koweïtien, al-Raï.

M. Maoulaoui a d’ailleurs expliqué que les réformes requises ne constituaient pas de " menace à la paix civile ", une semaine après la manifestation de premiers signes positifs de la part des pays du Golfe à l’égard du Liban. Cependant, il a insisté sur l’importance pour le gouvernement libanais de mettre en œuvre les recommandations énoncées dans la feuille de route arabe, afin d’assainir les tensions libano-arabes et rétablir des relations saines entre Beyrouth et les monarchies du Golfe.

Pour ce faire, Bassam Maoulaoui a souligné la nécessité pour l’État libanais de lutter contre le trafic de drogue et de s’abstenir de relayer les propos négatifs contre les pays du Golfe, lesquels pourraient aggraver les tensions et avoir des répercussions nocives, en faisant allusion au Hezbollah et à ses alliés, mais sans les nommer explicitement. Il a par la suite précisé que " le gouvernement doit répondre aux points politiques " du document, confirmant qu’il " en est capable ". " La décision du cabinet doit être claire et sans hésitation ", a-t-il martelé. " Il faut appliquer les points mentionnés dans la feuille de route arabe. Il ne devrait pas y avoir de négociations à ce sujet ", a-t-il déclaré.

M. Maoulaoui n’a pas épargné la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, la critiquant de manière à peine voilée dans sa démarche de poursuivre certaines banques ainsi que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Il a aussi profité de l’occasion pour la dénoncer en raison de son parti-pris pour le parti du camp aouniste et l’a indirectement interpellée pour qu’elle abandonne l’affaire ou à défaut qu’elle en soit dessaisie. En effet, pour M. Maoulaoui, qui était par le passé magistrat, Ghada Aoun " ne doit plus s’occuper du dossier, sinon elle doit en être dessaisie ". Et d’ajouter : " Nous ne protégeons pas le gouverneur de la BDL, mais la Banque du Liban est responsable de la sauvegarde de la monnaie nationale, et ce qui prend place aujourd’hui pourrait mener à une explosion sociale ", a-t-il conclu.

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