Le président de la République Michel Aoun, ainsi que le Premier ministre Najib Mikati, se sont adressés aux ministres mercredi, dès le début de la réunion du cabinet.

M. Aoun a tout d’abord fait part des résultats de sa visite à Rome et au Vatican : " J’ai demandé à Sa Sainteté le pape François 1ᵉʳ de m’épauler pour résoudre la crise des réfugiés syriens, à travers l’attribution d’aides humanitaires en Syrie et non pas au Liban. J’ai aussi renouvelé l’invitation pour que le pape se rende au Liban ".

Le chef de l’État a, en outre, profité de la tenue de la réunion gouvernementale pour adresser une remarque cinglante aux personnes présentes : " Il est inacceptable de se prononcer ou de trancher unilatéralement n’importe quel dossier tant que chaque initiative n’est pas discutée en Conseil des ministres puis au Parlement, si nécessaire ".

M. Mikati a, pour sa part, déclaré que " le but du gouvernement est de protéger les Libanais et d’œuvrer pour le redressement de l’économie, tandis que certaines parties s’évertuent à lancer des campagnes contre le gouvernement pour des considérations électorales, sachant que c’est le pays qui, en réalité, en paie le prix ". " J’appelle tout le monde à assumer ses responsabilités ", a-t-il souligné. Et de poursuivre : " Nous attendons la conclusion d’un accord avec le FMI. La totalité de la communauté internationale nous soutient, dans le vrai sens du terme, et cela a été clairement ressenti lors de ma visite au Qatar, à Oman, au Koweït et en Jordanie ".

Par ailleurs, Najib Mikati a tenu à clarifier les propos qu’il avait tenus mardi soir, lorsqu’il avait affirmé avoir " renoncé à la démission de peur de fournir un prétexte pour le report, voire l’annulation, des élections législatives prévues en mai prochain ". M. Mikati a précisé sur ce plan : " Nous réalisons l’étendue et l’importance des défis auxquels nous faisons face pour mettre un terme à l’effondrement du pays et trouver des solutions à autant de dossiers que possible ; ce qui explique ma réaction d’hier soir ".