Un sommet entre la Chine et les pays arabes, en particulier du Golfe, aura lieu début décembre en Arabie Saoudite. Une première historique, qui doit permettre de renforcer leurs relations, notamment dans le secteur énergétique. Un événement forcément vu d’un mauvais œil par Washington.

Un premier sommet sino-arabe se tiendra en Arabie saoudite début décembre dans le but de " renforcer " les relations entre le géant asiatique et les pays arabes, a annoncé cette semaine le consulat de Chine à Dubaï.

Ces dernières années, Pékin a conforté ses liens, surtout économiques, avec les pays arabes, notamment ceux du Golfe, riches en hydrocarbures. Or, ces derniers sont aussi des partenaires stratégiques des États-Unis, puissance en rivalité avec la Chine.

" Le premier sommet sino-arabe se tiendra en Arabie saoudite début décembre ", a indiqué le consulat chinois à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

" Il s’agit d’un événement majeur et d’un pas important pour renforcer les relations sino-arabes ", a-t-il ajouté dans un communiqué publié mardi sur son site.

Selon le consulat chinois, les relations entre la deuxième puissance économique mondiale et les États de la région sont " entrées dans une voie de développement rapide ".

Parallèlement, les États-Unis entretiennent des relations tendues avec l’un de leurs plus importants partenaires au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite, en raison d’accusations de violations des droits humains dans le royaume et du refus de Ryad d’augmenter la production de pétrole pour limiter la flambée des prix.

Fin octobre, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, avait annoncé la visite prochaine du président chinois Xi Jinping dans le royaume, premier exportateur de pétrole brut au monde.

Les chefs de la diplomatie de plusieurs pays du Golfe avaient été reçus en janvier en Chine qui est, elle, le premier pays importateur mondial de brut.

Lundi, le Qatar a de son côté annoncé un accord avec la Chine pour l’approvisionner en gaz naturel liquéfié, sur 27 ans, " la plus longue durée " jamais vue dans cette industrie, selon l’émirat du Golfe, qui n’est pas parvenu à un tel arrangement avec l’Union européenne.

En 2014, Xi Jinping avait promis de plus que doubler les échanges commerciaux avec les pays du Golfe d’ici à 2023.

Avec AFP