Une étonnante, et inquiétante, opération en pleines négociations sur le nucléaire et la levée des sanctions qui étranglent son économie: l’Iran a procédé hier à un test d’un nouveau missile de moyenne portée, susceptible d’atteindre Israël, son ennemi juré. L’annonce, vidéo à l’appui, a été faite par les forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution islamique, l’armée idéologique du régime, sur leur site officiel Sepah News.
Les Etats-Unis n’ont pas tardé à réagir: " Le développement et la prolifération de missiles balistiques par l’Iran est une menace pour la sécurité internationale ainsi qu’un défi important pour la non prolifération ", a déclaré une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter. Elle a ajouté que les Etats-Unis entendaient continuer à " utiliser plusieurs outils " pour " empêcher toute nouvelle avancée du programme de missiles de l’Iran ".
En 2019, l’Iran avait annoncé avoir testé avec succès un missile de croisière d’une portée supérieure à 1350 km.
Le 24 décembre dernier, Téhéran avait tiré 16 missiles balistiques à l’issue de cinq jours de manœuvres militaires qui, selon des généraux iraniens, constituaient un avertissement à Israël. L’Iran se trouve à environ 1500 km des frontières d’Israël.
Selon l’International Institute for Strategic Studies (IISS), l’Iran possède une vingtaine de types de missiles balistiques ainsi que des missiles de croisière et des drones. Leur capacité est variable. Le Qiam-1 a une portée de 800 km alors que celle du Ghadr-1 peut atteindre 1800 km. D’après cet institut de recherche britannique en relations internationales, la priorité en matière d’armement pour l’Iran est désormais la précision de ses missiles.
Lundi, le général Bagheri avait déclaré que son pays " était plus qu’autosuffisant en armes et en équipements ", et avait ajouté qu’il deviendrait l’un des plus grands exportateurs d’armes au monde si les sanctions américaines sont levées.
Avec AFP