Depuis 1998, les États-Unis et la Russie entre autres collaborent pour le fonctionnement de la Station Spatiale Internationale, en dépit des aléas géopolitiques terrestres. La course spatiale ne semble pas encore affectée par l’invasion russe en Ukraine, a rassuré lundi la Nasa.

Mais l’agence spatiale américaine travaille malgré tout sur des solutions qui permettraient de la maintenir en orbite sans l’aide de la Russie, a-t-elle fait savoir. " Nous opérons pacifiquement dans l’espace à l’heure actuelle ", a déclaré Kathy Lueders, administratrice associée de la Nasa, alors même que la Russie se retrouve largement isolée sur la scène internationale.

" Nous n’avons aucune indication, à un niveau opérationnel, que nos homologues ne sont pas engagés à continuer les opérations en cours de la Station spatiale internationale " (ISS), a-t-elle souligné, interrogée sur la question lors d’une conférence de presse. Les équipes américaines et russes " se parlent toujours ", " travaillent toujours ensemble ", et " opèrent exactement comme il y a trois semaines ", a-t-elle martelé. Elle a toutefois indiqué que la Nasa continuait à " évaluer la situation ".

La Russie est indispensable au bon fonctionnement de l’ISS, car son système de propulsion, permettant d’effectuer des corrections d’orbite, repose sur les vaisseaux russes. " Nous regardons comment nous pourrions ajouter d’autres capacités ", a concédé Kathy Lueders, citant des discussions en cours avec Northrop Grumman et SpaceX, dont les vaisseaux se rendent déjà vers l’ISS. " Nous nous sommes penchés là-dessus dans une perspective de flexibilité opérationnelle ", a-t-elle dit. Mais " actuellement, il serait très difficile pour nous d’opérer seuls ", et cette éventualité marquerait " un triste jour ", a-t-elle encore souligné.

La semaine dernière, dans une série de tweets incendiaires, le directeur de l’agence spatiale russe, Dmitry Rogozin, avait accusé Washington de vouloir " détruire " la coopération autour de la Station. Sans la Russie, " qui sauvera l’ISS d’un désorbitage non contrôlé, et d’une chute sur les États-Unis ou l’Europe? ", avait-il demandé, menaçant. Le patron de SpaceX, Elon Musk, avait répondu à ce tweet en publiant une image montrant simplement le logo de son entreprise. Moscou étant également visée par des sanctions européennes, l’agence spatiale russe Roscosmos a annoncé ce week-end riposter en suspendant ses lancements depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française.

Avec AFP

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