Pratiquant la natation depuis l’âge de 9 ans, puis progressivement la course et le cyclisme, Lindzi Nader se lance dans le triathlon à 20 ans, où elle connaît un succès local et régional immédiats. Ayant pour objectif les championnats du monde à Utah (États-Unis), en octobre prochain, Nader se heurte aux difficultés économiques.

La championne de triathlon, Lindzi Nader, domine sans partage sa discipline à l’échelle locale depuis plusieurs années. Née le 18 mars 1993 à Jounieh, Lindzi a commencé à nager à l’âge de 9 ans, participant par la suite à plusieurs compétitions de différentes catégories d’âge. Son parcours sportif a débuté avec le club de Najah (Beyrouth), puis Safra Marine et enfin l’Aquamarina. Après plusieurs succès en natation, elle a débuté le cyclisme à 19 ans, tout en pratiquant la course à pied et la natation.

Sa passion pour les trois sports la mène naturellement à la pratique du triathlon. Elle participe à sa première compétition dans ce sport en 2014, trustant tous les trophées nationaux. Lindzi a également, en parallèle, dominé les courses de duathlon et d’aquathlon.

Sa rencontre avec le coach Mohammed el-Sabbagh a été déterminante dans ses succès en triathlon, aux échelles locale, régionale, continentale et mondiale. Nader a ainsi rivalisé avec succès avec des athlètes professionnels, pour obtenir de bons classements internationaux.

En 2020, Nader a créé avec Ali Zohbi, l’académie Pro Fit qui compte 50 athlètes de toutes catégories d’âges. Nader est ainsi entraîneur professionnel depuis de nombreuses années, possédant le certificat international d’entraînement de niveau 1 et 2.

"Je m’entraîne entre quatorze et vingt heures par semaine à Thoum (caza de Batroun), où je pratique quotidiennement la natation, le cyclisme et la course à pied", explique l’athlète à Ici Beyrouth. " J’ai participé au cours de ce mois de mars à deux courses importantes: l’une à Dubaï, le Half Iron Man, qui comprend 1,9 kilomètre de natation, 90 kilomètres de cyclisme, et 21,1 kilomètres de course à pied, avec la participation de 1757 athlètes, venus des quatre coins du monde", poursuit-elle. Nader s’est classée 4e dans sa catégorie d’âge (25-29 ans), et 26e sur 300 participantes dans l’ensemble, avec un temps de 4 heures, 49 minutes et 5 secondes.

Quant aux épreuves de triathlon, Nader a participé à la course du sprint. L’épreuve comportait 750 mètres de natation, 20 kilomètres de cyclisme et 5 kilomètres de course à pied. Nader s’est classée deuxième au classement général, et première dans sa catégorie d’âge (19-29 ans). "Pour cet événement j’ai eu un soutien à hauteur de la moitié du budget nécessaire, et j’ai couvert moi-même l’autre moitié", souligne-t-elle.

Nader s’est également qualifiée pour les prochains championnats du monde à Utah, qui se tiendront le 27 octobre, grâce à sa performance dans la compétition de l’Iron Man (70,3 km) à Antalya (Turquie).

"J’ai commencé à me préparer pour cet événement mondial qui nécessite un budget important. Je fais de mon mieux pour assurer la couverture de ces dépenses, en raison du fait que je ne veux pas rater cet événement. Je couvre moi-même une grande partie de mes dépenses, et je fais de mon mieux pour générer des rentrées mensuelles fixes, avec  Ali Zohbi, pour réussir notamment à couvrir le montant des dépenses de mon voyage pour les championnats du monde."

Nader ajoute, avec le sourire, que "le coût d’une participation à un événement international est d’au moins 3000 dollars, qui est un montant difficile à avoir, notamment dans le contexte économique actuel, mais je ne baisse pas les bras et j’aime les défis". "Mon budget annuel, sans mes participations internationales, est de 6000 dollars", précise-t-elle.

En réponse à une question d’une éventuelle participation à des compétitions internationales pour un autre pays que le Liban, en contrepartie de l’obtention de la nationalité, Nader s’enflamme: "Je suis fière de ma nationalité libanaise et je défendrai toujours les couleurs du Liban."

Quant à un éventuel retrait du triathlon, si par exemple son futur mari le lui demandait, Nader souligne, avec le sourire, qu’elle "n’arrêtera jamais le triathlon, quoi que cela lui en coûte".

"Cela dit, j’entretiens de très bonnes relations avec la fédération actuelle, et spécialement avec le secrétaire général, Ahmed Khalifé", précise Lindzi Nader en guise de conclusion.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !