beyrouth

Beyrouth jour 2

Antranig était garagiste. Il avait jusqu'à neuf employés et son garage tournait bien. Il a gardé la voiture de son grand-père. Il n’y a plus que ça dans le bâtiment soufflé par l’explosion du 4 août 2020. Miraculeusement, la voiture n’a pas été touchée. Cet Arménien y voit un signe. Il lui en faut pour tenir dans le marasme ...

Lettres à Beyrouth, juste après (10) : Des étoiles sur des vagues bleues

Les galets de ronds sur les flots. Et quelques rêves qui tombent à l’eau. Au pays du soleil, là où mer et montagnes prêchent la polygamie et s’étreignent dans des rapports de force ou de séduction, l’invraisemblablement vrai perce encore. D’une toute petite voix. Non pas rêver. Non plus rêver. Mais plus. Plus encore. ...

L’audace d’une remise en cause

Depuis son indépendance, le Liban n’a jamais cherché à s’édifier sur des bases saines et solides, ni à se doter d’une identité ou même d’une raison d’être. Dès 1949, à peine 3 ans après le départ des derniers soldats et fonctionnaires français, Georges Naccache, de retour d’un voyage, fut choqué par l’état de ...

Lettres à Beyrouth, juste après (9) : Inspirer. De «inspiration».

Un, mille, dix mille os cassés. Qu’importe. Ils se ressoudent. Ils tiennent bon. Ou mal. Une côte fêlée. Et l’on ne respire plus. Rose sans épines. «Respire.» Les mêmes mots raisonnent encore. Dans l’intensité du moment. Atroce. Respire. Plus fort que la douleur. Les aiguilles. Les lames. Les bombes. Port-tuèrent. Respire. Surtout ...

Beyrouth jour 1

[gallery size="full" ids="9032,9031,9030"] L’établissement ne payait pas de mine. À travers les vitres, on apercevait des joueurs de cartes, concentrés sur une partie qui ne prêtait pas aux conversations. Le café était brûlant. Le patron n’avait pas l’air des plus commodes, surtout quand j'ai fait mine de payer. «Soyez la bienvenue ...

Le juge d'exécution de Beyrouth statue en faveur des déposants.

Le juge de l’exécution à Beyrouth, Mariana Anani, a émis mardi une décision qui rend justice aux déposants, dans laquelle elle a indiqué que « restituer le dépôt par chèque bancaire n'absout pas la banque, car cette méthode ne permet pas le paiement effectif des déposants à l'heure actuelle, car la banque porte dans sa relation avec ...

Lettres à Beyrouth, juste après (8) : Un bout de toit

Celui qui nous attend sans broncher. Celui qui nous garde nos secrets -talons aiguilles ou pointe des pieds-. Celui qui s’inquiète quand on rentre tard. Celui qui se perd dans nos au revoir. Celui qui connaît nos figures de citrouilles, nos visages déconfits, nos matins brumeux et les étincelles qui s’entêtent sur nos cils. Celui qui ...

Beirut, The Aftermath

Arpentant la ville, du quartier de Mar Mikhaël, en passant par Gemmayzé pour arriver au Sporting Club, Fadia Ahmad suit son itinéraire quotidien à la redécouverte de ce Beyrouth qu’elle n’a jamais vraiment connu. Née à Alicante en Espagne où elle a passé toute son enfance, elle a été bercée par les histoires que sa mère lui ...

Vaste mouvement de protestation à travers le pays

La grave détérioration de la situation socio-économique au Liban, du fait, entre autres, de la chute vertigineuse de la monnaie nationale, a provoqué lundi matin un vaste mouvement de protestation dans plusieurs villes et localités à travers le pays. A Beyrouth, plusieurs routes ont été fermées à la circulation au moyen de pneus ...

Lettres à Beyrouth, juste après (7) : En attendant le Vent. (V.)

Pas de point fixe. Nous sommes des corps en mouvement. Comme dans une fourmilière. On s’affaire, occupe nos jours, nos nuits, nos heures, nos second(e)s. Tout bouge sans but au chant des sirènes (du port) ou des cigales. Tout. Ou des parties de nous. Le bras (gauche) bronzé en attendant cinq heures devant les stations d’essence. Le bras ...

Lettres à Beyrouth, juste après (6.) : S. comme “Savoir-à-quoi-s’en-tenir.”

NON. Tout est bien qui finit bien et tout est mal qui commence par non. Non alors. Non ce n’est pas un roman à l’eau de rose. Ni un « y » vécurent heureux à jamais. Non ce ne sont pas des lunettes roses – nous n’avons pas le luxe des fantaisies ni l’argent – en fresh – pour changer nos verres noirs –. Les désillusions ne ...

Il était une fois à Beyrouth-Ouest : exposition en solo de Joanna Raad, à Zico House

À travers ses dessins naïfs, riches en couleurs fauves et fortes, la peinture de Joanna Raad transporte le visiteur dans un temps où Beyrouth était heureuse et gaie. Elle relate des moments-clés, liés à sa scolarité au Collège Protestant français. Une sorte de fragments de vie bien ancrés dans sa mémoire, qu’elle redessine sur des ...