L’Iran a déclaré samedi que son allié, le Hezbollah, devrait frapper Israël en "profondeur" et "ne pas se limiter aux cibles militaires", en réponse à l’assassinat du chef militaire de la formation de Hassan Nasrallah mardi, près de Beyrouth.

Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, avait été tué mardi soir dans un raid aérien israélien contre un immeuble à Dahieh, qui avait également causé la mort de six autres personnes, dont cinq civils.

Dans un discours jeudi, Hassan Nasrallah avait promis de répondre à cette "agression" contre le bastion du Hezbollah dans la capitale libanaise, faisant craindre une nouvelle escalade.

Après cette frappe, "nous prévoyons que le Hezbollah choisira davantage de cibles et frappera en profondeur en Israël", a déclaré samedi la représentation de l’Iran auprès des Nations Unies, citée par l’agence officielle Irna.

"Le Hezbollah et le régime israélien avaient observé certaines lignes que l’attaque de mardi soir a franchies", a indiqué la représentation iranienne.

"Evénements majeurs et très importants"

Désormais, la formation pro-iranienne "ne limitera pas sa réponse aux cibles militaires", a-t-elle ajouté.

L’Iran et le Hamas ont par ailleurs accusé Israël de l’assassinat mercredi à Téhéran du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyé, et ont promis de riposter.

Samedi, le quotidien ultraconservteur Kayhan a déclaré que l’Iran et ses alliés devraient frapper Tel Aviv et Haïfa et viser des responsables israéliens.

"Des zones comme Tel Aviv et Haïfa et les centres stratégiques et surtout la résidence de certains responsables impliqués dans les crimes récents font partie des cibles" de représailles, a écrit le journal.

"En plus d’infliger des dégâts (sur des sites) stratégiques, les opérations spéciales devraient également provoquer de douloureuses pertes humaines", a-t-il indiqué.

De son côté, un présentateur de la télévision d’Etat a déclaré dans la nuit de vendredi à samedi que "des événements majeurs et très importants" se produiront "dans les heures à venir" en Israël.

AFP