D’après des milieux diplomatiques occidentaux, le tandem chiite Amal-Hezbollah ne débloquerait pas le dossier de l’échéance présidentielle au Liban avant la conclusion d’un accord américano-iranien.

En effet, les députés du duopole chiite auraient refusé de rencontrer la délégation de l’opposition pour discuter de l’initiative qu’ils ont lancée en vue de faciliter l’élection d’un nouveau président.

Les milieux de l’opposition estiment que cette réticence est une preuve évidente que le tandem chiite ne voudrait pas élire un président en ce moment, préférant garder la décision entre les mains du chef du Parlement, Nabih Berry.

Il semblerait à l’opposition que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, consulte M. Berry à chaque point, ce qui signifie que les décisions seraient prises à Aïn el-Tiné et non au Grand Sérail.

Le tandem chiite s’accrocherait alors à la vacance présidentielle parce qu’elle fait de lui l’unique interlocuteur-négociateur, en l’absence des autres forces politiques, notamment les blocs chrétiens et le leadership sunnite. Même le parti socialiste, mené par les Joumblatt, aurait mis sa décision entre les mains de M. Berry, pour des considérations politiques et sécuritaires relatives à la stabilité dans la montagne libanaise, fief des druzes.

Pour rappel, le tandem a déjà entravé plusieurs initiatives visant à débloquer le dossier de la présidentielle, à savoir celle du Quintette (France, États-Unis, Arabie saoudite, Égypte, Qatar) et celle du Bloc de la modération nationale.

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