Les discussions de salon se sont intensifiées ces derniers jours autour de la candidature d’un des favoris à la présidence libanaise, l’ancien banquier Samir Assaf.
Toutefois, sa candidature a été assombrie par des critiques acerbes, qualifiant sa candidature de “parachutée”, à savoir qu’il est un candidat imposé par l’étranger, en particulier avec le soutien de la France.
Selon ses détracteurs, M. Assaf représente “des intérêts étrangers qui pourraient mettre en péril la souveraineté du Liban, en cherchant à réaffirmer le contrôle économique et politique sur le pays. Sans expérience politique locale ni assise populaire, M. Assaf est considéré comme une “marionnette” potentielle des puissances externes, qui saperait les secteurs libanais vitaux tels que les banques et les ports”.
Le parcours politique de M. Assaf a commencé par une vaine tentative pour devenir gouverneur de la Banque centrale du Liban (BDL), avec le soutien conjoint de la France et du leader du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. En parallèle, à cette même période, sa proposition, connue sous le nom de “Plan Lazar”, visait les droits des déposants et menaçait le secteur bancaire libanais. Après l'échec de ce projet, le soutien français s'est alors orienté vers la promotion de M. Assaf comme candidat potentiel à la présidence, en particulier après l'échec de la candidature de Sleiman Frangié.
Selon certaines sources, la candidature de M. Assaf a reçu le soutien du président français, Emmanuel Macron, qui verrait en lui “un instrument” pour préserver l'influence française sur les institutions stratégiques du Liban. L'homme d'affaires libanais Gilbert Chagoury aurait également assuré un soutien important à M. Assaf . Il aurait ainsi organisé des réunions avec des personnalités influentes au Liban et même cherché à obtenir le soutien américain du conseiller du président Trump pour les affaires du Moyen-Orient, Massaad Boulos.
Pour Gebran Bassil, l’ancien banquier semble être le candidat idéal – celui qui pourrait l’aider à obtenir une nouvelle position politique et à faire avancer sur l’échiquier son agenda personnel et politique.
Toutefois, les initiés mettent en garde les forces souverainistes du Liban – en particulier le parti des Forces libanaises – de ne pas se laisser séduire par la stratégie de M. Assaf. Bien qu'il se présente comme un candidat favorable aux réformes économiques, il est considéré comme étant “le premier choix” du leader du CPL.
M. Assaf a également fait l’objet de critiques acerbes concernant son manque de compréhension des complexités politiques du Liban. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme un “cheval de Troie”, une personnalité soutenue par l'étranger qui tente de remodeler le paysage politique et économique du Liban, ce qui pourrait mettre en péril l'indépendance du pays.
Si l’on prend en compte les enjeux susmentionnés, la candidature de M. Assaf semble manquer à la fois de légitimité politique et de soutien populaire. Plutôt qu'une solution pour le Liban, sa candidature est perçue par de nombreuses de personnes comme “une tentative de saper les ressources et la souveraineté du pays”, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour l'avenir du Liban.
PkZa:
On en parle de l'influence iranienne qui nous a plongé dans le chaos et qui a vidé le Liban pour enrichir le Hzb?