-ou les mortes vivantes-.
Ceux qui boivent à la même source.
Ceux qui dansent sous la pleine lune.
Ceux qui s’aiment dans la joie.
Ceux qui tempêtent en créativité.
Ceux qui s’écoutent dans l’empathie.
Ceux qui disent les choses, sans maudire.
Ceux qui se tiennent les mains.
Ceux qui croient encore en une cause, en un dieu, en demain !
Les Vivants.
Au grand V victorieux. Vaillant.
Le V qui Vomit les tièdes.
Et puis.
Ceux qui ont mal dans le silence véhément ou vaporeux parce que " tous les silences ne font pas le même bruit. "
Ceux que la douleur plie en deux, mille feux consumés, volcan éteint.
Ceux que l’injustice a cassés, jusqu’à ternir leurs voiles.
Ceux dont la voix ne perce plus.
Ceux qui n’ont plus de voie.
Ceux qui marchent seuls, le visage nu.
Ceux qui ont faim d’un mot vrai.
Ceux qui boivent du vinaigre à défaut d’eau.
Ceux qui replient leurs doigts accusateurs dans le vide des nuits. Sans vengeance… sans violence. Sans vanité.
Ceux qui cherchent dans un regard, la vérité. (Mais)
Ceux qui marchent avec au fond des yeux tous les cierges éteints, tous les souvenirs poignants, tous les coins obscurs, toutes les morts (Vaines)… et une alliance à jamais portée au cou.
Les morts avec grand M.
Magistrales. Maléfiques. Macabres… tues… et tous les cris (du cœur……. et que de cris, et que de cœurs…)
Et ce souffle hors sujet qui chuchote encore tout bas à toutes les morts dans l’âme : " aime… " comme M…
Marie !!!
Silence.
Les paupières refermées.
Et puis les enfants.
Et puis les étoiles.
Et puis les bougies allumées, une à une, petites flammes aux lueurs décentes, comme de la poudre d’anges dans les cieux.
‘أحسد المآذن، وأحسد الأطفال الرضع، لأنهم يملكون وحدهم حق الصراخ والقدرة عليه، قبل أن تروض الحياة حبالهم الصوتية، وتعلّمهم الصمت.’
أحلام مستغانمي، ذاكرة الجسد

Silence.
Beyrouth.