La 21e édition du Murex d’or a honoré le 16 octobre un éventail de talents libanais et internationaux tout en lançant un appel au Liban: "Renais de tes cendres!"

Dans un Liban exsangue, la Salle des Ambassadeurs du Casino du Liban a ouvert ses portes le 16 octobre pour la tenue du Murex d’or afin de donner un nouveau souffle au pays du Cèdre et l’inciter à reprendre son envol. Rise up Lebanon, tel était le thème choisi pour cette 21e édition mettant en valeur le "Phœnix" libanais qui se redresse en permanence. "Dans un Liban tiraillé par une double crise politique et économique, la tenue de cet événement est une lueur d’espoir pour le pays des arts et de la culture" a souligné Élissar Naddaf, membre du jury et conseillère du ministre de l’Information pour les médias francophones.

Créé en 2000 par Fadi et Zahi Hélou, cet événement récompense chaque année des talents libanais et arabes, mais aussi des artistes internationaux qui ont brillé dans le domaine du chant, du cinéma, de la télévision et du théâtre.

"Cette année, les travaux, tous genres confondus, ont atteint leur apogée. La compétition était considérable" a déclaré Mme Naddaf, pour qui ce foisonnement représente un facteur d’optimisme. Et d’ajouter que "les principaux critères que le jury prend en considération sont la visibilité de l’artiste et le message que porte son travail", assurant en effet que "l’objectivité prévaut dans les délibérations du jury."

Parmi les participants, se trouvaient également des personnalités du monde diplomatique. L’ambassadrice des États-Unis Dorothy Shea a pour sa part remis un trophée à Nadim Cherfan, le chorégraphe de la troupe Mayyas, championne d’America’s Got Talent. De grands acteurs ont été honorés comme les Libanais Gabriel Yammine, Cyrine Abdelnour, Badih Abou Chacra, l’Égyptien Mohammad Ramadan, la Turque Eda Ece, et le très charismatique violoncelliste croate Hauser.

L’année dernière, le Murex d’Or s’était exceptionnellement tenu à l’AVA Venue à Achrafieh. Les frères Hélou avaient alors insisté sur l’importance de l’organiser en ce lieu symbolique puisque l’édition d’alors était consacrée à la double explosion dévastatrice au port de Beyrouth, ainsi qu’au sacrifice et au courage du corps soignant qui avait mis sa vie en péril pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et soigner les malades à tour de bras, en dépit la crise que traverse le secteur hospitalier libanais.

S’il fallait lister les obstacles à dépasser cette année, la liste serait interminable. La production a réussi son pari et a tenu bon. "Cette année la tenue de cet événement était en jeu à cause de la crise, affirme M. Hélou, organisateur du Murex d’Or. Le Liban est pays-pont entre l’Orient et l’Occident et le demeurera… "

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