Deux peintures de jeunesse d’Andy Warhol ont été vendues aux enchères à New York par la famille du maître du pop art, les premiers d’une série d’œuvres méconnues qui vont rejoindre le marché de l’art, a confié l’un des neveux de l’artiste.

L’autoportrait de 1948 " Nosepicker 1 : Why Pick on Me " – dans lequel Warhol se met un doigt dans le nez – est parti pour 491.400 dollars, frais compris, tandis que " Living Room ", qui représente son salon à Pittsburgh (Pennsylvanie), s’est vendu pour 315.000 dollars, lors d’une vente organisée à New York par la maison Phillips.

Des prix très éloignés des œuvres les plus chères de l’artiste, comme " Shot Sage Blue Marilyn ", un portrait mythique de Marilyn Monroe adjugé en mai pour 195 millions de dollars chez Christie’s, à New York, soit le prix le plus élevé de l’histoire des enchères pour un tableau du 20e siècle.

" Ce sont des travaux de jeunesse, et il est surtout connu pour ses sérigraphies ", a convenu James Warhola, artiste et illustrateur américain de 67 ans, fils du frère aîné d’Andy Warhol (1928-1987), qui mettait les œuvres en vente.

" Mais ils sont très rares. Et ce sont les premiers de notre collection, qui en compte dix. Nous allons continuer à les vendre, au printemps (2023) nous en vendrons plus ", a-t-il confié peu après la vente, se disant satisfait de rendre des collectionneurs " heureux ".

Ces œuvres remontent à une époque où Warhol était encore étudiant à Pittsburgh, avant de partir tenter sa chance à New York, d’abord comme artiste publicitaire.

Il percera dès les années 50 puis connaîtra la célébrité dans les années 60, grâce à des œuvres uniques explorant la société de consommation, la publicité et la notion de célébrité. L’artiste aux perruques platine et argentées, désormais emblématiques de New York était décédé en 1987.

Selon James Warhola, qui a conservé le " a " au nom de sa famille émigrée d’Europe de l’Est, les œuvres vendues mardi peuvent intéresser des collectionneurs " qui possèdent beaucoup de Warhol et veulent compléter leur collection ".

" Elles sont restées dans la famille pendant 70 ans ", mais " aucun d’entre nous " parmi les sept frères et sœurs " ne pouvait se permettre de les racheter, alors nous les avons mis aux enchères ", explique-t-il.

Les deux tableaux avaient failli être perdus. À la fin des années 70, la famille Warhola s’était fait voler sa voiture, avec les deux toiles entreposées dans le véhicule. La voiture avait finalement été retrouvée avec les tableaux indemnes, a raconté la maison d’enchères Phillips dans sa présentation.

AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !