Avatar 2 a réalisé un des 20 meilleurs démarrages du siècle, et le meilleur de l’année en France, laissant espérer un rebond du cinéma en salles après les années de pandémie, plus favorables aux plateformes de streaming.

Treize ans après Avatar, qui a approché les trois milliards d’euros de recettes, Avatar : The Way of Water (Avatar : la voie de l’eau) a réuni plus de 2,7 millions de spectateurs. Selon les données de CBO Box office mercredi, c’est l’un des 20 meilleurs démarrages du siècle, alors qu’Avatar n’était que 24e.

Avec ses 2,740 millions d’entrées, ce deuxième épisode de la saga de James Cameron fait légèrement mieux que le premier en 2009, qui avait atteint 2,648 millions d’entrées en première semaine. C’est le 18e meilleur démarrage sur sept jours en France depuis 2001, et le meilleur depuis Spider-Man : No Way Home en décembre 2021, avec 2,779 millions d’entrées. Avant cela, il faut remonter à 2019, avant la pandémie de Covid-19, pour retrouver un tel niveau d’entrées en première semaine.

Avatar : The Way of Water  a écrasé la concurrence lors de la semaine du 14 au 20 décembre, marquée par la fin de la Coupe du monde de football, et la demi-finale et la finale jouées par la France. Le deuxième épisode, avec 3h12, est plus long d’une demi-heure que le premier.

Se déroulant de nouveau sur la planète Pandora, The Way of Water est une suite plus d’une décennie après les événements du volet inaugural. Sorti vendredi en Amérique du Nord, il avait totalisé quelque 134 millions de dollars de recettes sur les trois premiers jours.

Avatar, présenté comme une révolution technologique par son utilisation de la 3D avait été l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma. En France il avait totalisé 14,775 millions d’entrées, au bout de 19 semaines d’exploitation. Et dans le monde entier, il avait détrôné le record de recettes déjà établi par le même James Cameron avec Titanic en 1997.

Le réalisateur prévoit cinq épisodes, mais a déjà prévenu qu’il ne serait pas nécessairement derrière la caméra à chaque fois. Le Canadien de 68 ans ne cesse de clamer sa fascination pour les fonds marins, qui avait trouvé une expression déjà très aboutie dans Titanic, et qui s’épanouit sur une planète menacée par la convoitise des humains.

Avant de conquérir le public, l’univers bleu d’Avatar 2 a fasciné la critique cinéma en France. " Blockbuster magistral nous projetant dans une nature sublimée et menacée par un impérialisme écocide, le film de James Cameron emporte le spectateur au-delà des frontières connues du cinéma ", écrivait Libération.

" Une épopée de plus de trois heures sidérante. Du grand spectacle qui rend métaphoriquement hommage à la beauté de notre planète bleue ", selon L’Humanité. " Ce spectacle familial hyperimmersif, où l’on voit défiler, médusés, des images fantastiques d’une beauté irréelle et de sidérantes créatures aquatiques, doit beaucoup à son réalisateur, à son génie scientifique, son sens du romanesque et son amour des belles images ", expliquait Le Parisien.

Le tournage a nécessité des moyens techniques colossaux, avec des tournages aquatiques périlleux, en apnée, et une palette extrêmement large d’effets spéciaux. James Cameron a salué l’immense équipe dont il est entouré.

" J’aime penser que (la production du film) est comme une grande communauté hippie avec un tas de grands artistes ", affirmait le réalisateur. " La technologie ne crée pas l’art. Ce sont les artistes qui créent l’art ".

Environ deux tiers des spectateurs français ont vu le film dans des salles proposant 3D HDR et technologie HFR, et dans la majorité des cas, en salles premium, soulignaient en début de semaine les studios 20th Century.

AFP