Jamil Molaeb revient mettre le printemps au cœur de l’hiver, en plein Beyrouth, à la galerie Janine Rubeiz, du 18 janvier au 25 février 2023.
Si Camus avait découvert en lui "au milieu de l’hiver, un invincible été", Jamil Molaeb y aurait certainement trouvé un magnifique printemps. Une nouvelle saison voit le jour sous le pinceau du peintre/poète qui offre des bouquets de fleurs joyeuses.
Se prélassant sur ses toiles, elles rafraîchissent l’atmosphère et sèment à tous les vents du destin. À les admirer, on oublie les lourds soucis du quotidien, on ne pense plus à la dureté de la vie, on se laisse prendre par cette onde de finesse qui ensevelit l’esprit.
De leurs corolles fantastiques, les fleurs de Molaeb se déclinent en infinies tonalités de couleurs. Elles sont tour à tour roses ou marguerites, lys ou pissenlits, cyclamens ou anémones.
Fleurs sauvages cueillies du jardin de son âme, l’artiste les peint et leur donne vie. Elles sont bouquets faits avec goûts et posés dans un vase, ou simplement fleurs ramassées par brassées et reposées sur la toile pour s’éterniser.
Celui qui a reconstruit Beyrouth sur de magnifiques toiles gigantesques, celui qui a repeint Jérusalem, celui qui a recréé les plus belles scènes de la vie de tous les jours à travers ses fabuleux personnages en mouvements, celui qui a fait gazouiller les plus beaux oiseaux, celui qui a peint la mer et le ciel avec tant de grâce, revient aujourd’hui nous embaumer du parfum suave de ses fleurs.
Une vraie pépinière, un jardin composé de fleurs aux multiples pétales, un univers de fantaisie où couleurs et senteurs se mêlent pour enivrer et séduire.
Car elles ne sont pas aussi innocentes qu’elles le paraissent, les fleurs de Molaeb. Elles sont passionnées et rebelles. Elles ont souvent les cheveux mêlés et la tête courbée, elles parlent pour raconter des histoires venues de nos montagnes et de nos prairies. Elles se penchent pour mieux chuchoter des secrets. Elles flirtent avec l’air du temps… d’ailleurs jamais le verbe flirter n’a si bien porté son nom.
Les fleurs de Molaeb sont uniques en leur genre. Elles viennent de la nature qui entoure la belle maison de l’artiste, mais elles sont aussi issues de son formidable pinceau. Ce pinceau qui, telle une baguette magique, dévoile les mystères d’une belle âme.
Textures et coups de spatules, elles sont l’image d’un printemps qui se reflète sur des œuvres qui respirent tant d’émotions. Petites ou moyennes, ces 27 toiles sont de rares joyaux qu’on ne se lasse pas d’observer. Leur force vient de leurs pistils, leurs saveurs émanent du nectar qu’elles cachent sous leurs sépales.
Les fleurs de Jamil Molaeb sont un appel à la tendresse dans ce monde de rudesse. C’est une fenêtre d’évasion vers le rêve et la suavité, une floraison de couleurs, une sensation de bonheur qui dure. Car ces fleurs ne sont pas éphémères. Elles sont éternelles sur la toile du peintre. Elles dégagent la douceur et l’humilité ainsi que la subtilité et la beauté, pour nous laisser espérer toujours et réaliser la force de l’impact de la nature.
Se promener au milieu du jardin du peintre c’est humer les arômes de la tendresse et voguer vers un climat de sérénité tant désiré, si bien offert.
Recevoir une fleur c’est sourire, admirer les fleurs de Molaeb c’est revivre.
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