Au crépuscule des rêves éthérés, où se mêlent les éclats d’or et d’azur, se trouve un trésor inestimable: le bonheur. Ce joyau, aux mille facettes scintillantes, est un havre où l’âme se repose, où les peines se dissipent et où les sourires fleurissent. Mais dans cette contrée aux couleurs chatoyantes, le bonheur est un bien précieux, dont le coût, parfois amer, est à la mesure de sa rareté.

Dans les jardins ensoleillés de l’existence, où les oiseaux chantent et les papillons virevoltent, les hommes et les femmes arpentent les sentiers tortueux, en quête de cette perle éthérée. Sur leur chemin, ils rencontrent les épreuves et les sacrifices, parfois entrelacés, parfois disjoints, mais toujours présents, tels des échos lointains de l’impérieuse réalité.

Le bonheur, tout comme la vie, est un fragile équilibre, une danse délicate entre les ombres et la lumière. Pour certains, il se paie au prix de l’effort et du labeur, pour d’autres, il s’obtient en échange de la solitude et du renoncement. Chaque individu, en quête de cet absolu si désiré, dépose sur l’autel de la destinée les offrandes de sa peine, de ses désirs et de ses rêves.

Ces sacrifices, ces choix douloureux, forgent les êtres humains et les transforment, leur conférant une profondeur insondable, une richesse intérieure insoupçonnée. Le bonheur est une quête, un voyage initiatique, où le voyageur se découvre, se révèle et se transcende. Au fil des épreuves, il apprend à apprécier les lueurs d’espoir, les éclats de joie et les instants de grâce qui parsèment son chemin.

Au terme de ce périple, lorsque les offrandes ont été déposées, lorsque les épreuves ont été surmontées et les sacrifices consentis, le bonheur se dévoile, tel un mirage éblouissant au cœur du désert. Ce bonheur, pourtant si cher payé, prend une saveur exquise, un parfum de victoire et d’accomplissement.

En effet, rien ne saurait décourager une âme déterminée à accéder à ce Graal. Pas même une fracture de la cheville, survenue juste avant l’embarquement d’un vol Paris-Beyrouth, dont la symbolique est plus qu’évidente, dévoilant un refus inconscient de refouler la terre libanaise.

Oui, le bonheur a un coût, mais ce prix, aussi élevé soit-il, ne saurait dissuader celles et ceux en quête de ces moments aussi éphémères que précieux. Car c’est dans cette quête, dans cette incessante poursuite, que l’homme et la femme se forgent, se sculptent et se révèlent, tels des diamants émergeant des profondeurs de la terre pour briller, enfin, sous les étoiles du firmament.