La situation est actuellement sous haute tension dans la ville de Lyon alors que la Fondation Fourvière, détentrice de l’emblématique édifice religieux, a pris la décision d’annuler un événement musical prévu sur les toits majestueux de la cathédrale Notre-Dame de Fourvière. Cette programmation, initialement prévue pour le 27 avril, a suscité de vives tensions et des controverses au sein de la communauté locale.

Dans un communiqué publié jeudi, la Fondation a fait état de " graves dissensions " quant à la tenue de l’événement, sans donner de détails sur les raisons de ces désaccords. La Fondation a précisé que les événements qu’elle soutient doivent être empreints d’un esprit de rassemblement et de paix, conformément à ses objectifs visant à établir des ponts entre patrimoine, culture et religion. Toutefois, face à l’ampleur des dissensions, elle a pris la décision d’annuler l’événement.

Le collectif Quai de Saône, qui prépare cet événement depuis plus de trois ans, a exprimé sa profonde déception quant à cette décision inattendue. Il a qualifié cette annulation de " coup de massue " pour son organisation et pour la culture lyonnaise en général. Les raisons exactes de l’annulation de cet événement demeurent floues, la Fondation Fourvière n’ayant pas pu être jointe pour fournir davantage de détails. Néanmoins, cette décision soulève des questions quant à la manière dont les événements culturels sont gérés et organisés dans la région lyonnaise.

La cathédrale Notre-Dame de Fourvière est un symbole emblématique de la ville de Lyon, reconnue pour son architecture magnifique et sa riche histoire religieuse. Il est compréhensible que la tenue d’un événement musical sur ses toits puisse susciter des débats et des inquiétudes au sein de la communauté locale. Toutefois, il est important de rappeler que la culture et l’art ont toujours été des vecteurs de rassemblement et de paix, des valeurs que la Fondation Fourvière espère promouvoir à travers ses actions.

La controverse entourant l’événement musical prévu sur les toits de la cathédrale Notre-Dame de Fourvière à Lyon continue de faire parler d’elle. Le collectif Quai de Saône (QDS), qui avait coorganisé le concert et qui avait invité cinq DJ et rappeurs, a accusé des groupes d’individus d’avoir proféré des menaces de violences sérieuses à l’encontre de l’événement. Ces menaces, selon le QDS, auraient été citées par la Fondation Fourvière lors d’une réunion tenue jeudi.

Le collectif a exprimé sa tristesse face à l’annulation de l’événement, affirmant avoir travaillé de manière assidue avec la Fondation et les autorités religieuses pour que le projet soit parfaitement ficelé. Un porte-parole du QDS a déclaré que la basilique était l’endroit idéal pour dédiaboliser la musique électronique et que les artistes invités, dont le rappeur catholique GAB et le rappeur El Bobby, n’avaient pas proféré de propos blasphématoires dans leurs chansons.

Malheureusement, malgré les efforts de médiation déployés par le collectif, l’événement a été annulé en raison de la crainte de débordements et de risques pour la sécurité du public. Cette décision a été prise après des menaces de violence proférées par des groupes d’individus dont l’identité n’a pas été révélée.
L’annulation de l’événement a été saluée par le groupuscule identitaire Les Remparts, établi dans le quartier historique du Vieux-Lyon. Toutefois, cette décision a suscité l’inquiétude quant à la capacité de la région lyonnaise à accueillir des événements culturels dans un climat de sécurité et de tolérance. La culture et l’art ont toujours été des vecteurs de rassemblement et de paix, et il est crucial de protéger ces valeurs face aux menaces de violence et d’intolérance.

L’annulation de l’événement soulève des questions préoccupantes quant à l’intolérance et à la limitation des libertés dans notre société. Malgré les efforts déployés par le collectif Quai de Saône pour garantir la sécurité et le respect des valeurs religieuses et culturelles, des groupes d’individus ont proféré des menaces de violence sérieuses, conduisant à l’annulation de l’événement.

Cela met en lumière les défis auxquels sont confrontés les organisateurs d’événements culturels, qui doivent jongler avec les sensibilités religieuses, culturelles et sociales de leur public. Si la liberté d’expression et de création artistique est un droit fondamental, elle doit être exercée de manière responsable et respectueuse des valeurs et des croyances d’autrui.

La tolérance et le respect mutuel sont des éléments essentiels pour préserver l’harmonie et la cohésion de notre société. Toutefois, ces valeurs semblent être de plus en plus menacées par l’intolérance et l’extrémisme, qui cherchent à imposer leur point de vue et à limiter les libertés de ceux qui ne partagent pas leurs convictions.

Avec AFP