Après près de trois ans de fermeture forcée, le musée Nicolas Ibrahim Sursock de Beyrouth annonce la réouverture de ses portes. Le musée a été contraint de fermer en raison des dégâts considérables qu’il a subis à la suite de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Ainsi, il sera de nouveau accessible au public le 26 mai 2023.
Gravement endommagé par la double explosion du port de Beyrouth en août 2020, le musée Nicolas Ibrahim Sursock de Beyrouth a subi une série de réparations et de réhabilitations pour être de nouveau fonctionnel. Celles-ci comprenaient le remplacement de toutes les fenêtres, y compris les vitraux emblématiques, la réparation de toutes les portes, ascenseurs, faux plafonds et puits de lumière, la réparation et le nettoyage du système électromécanique ainsi que la restauration des panneaux de bois traditionnels sur le sol historique.
De plus, les 50 œuvres de la collection, toutes endommagées, ont été restaurées. Deux tableaux, Consolation (1970) de Paul Guiragossian et Portrait de Nicolas Sursock (1939) de Kees Van Dongen, restaurés par l’équipe du centre Pompidou à Paris, sont de retour au Musée.
De nombreux donateurs individuels ainsi que des soutiens en nature ont contribué à nos efforts de restauration du musée pour un coût total qui dépasse les deux millions de dollars. En avril 2023, des panneaux solaires ont été installés sur le toit du musée Sursock dans le cadre de la subvention de l’Unesco et de l’AICS, aidant ainsi l’institution à devenir plus durable. Les partenaires de la restauration comprenaient entre autres Biladi, l’Institut national du patrimoine, le Beirut Museum of Art (BeMa) et des étudiants de l’université Balamand.
Le musée est actuellement en train de se remettre de la crise économique et travaille à sécuriser son financement futur. Il vise à diversifier son public et à toucher une audience locale plus large, avec une programmation publique variée et une pluralité de partenaires locaux, afin de continuer à être l’une des plateformes principales d’art et de culture, non seulement pour Beyrouth mais aussi à l’échelle nationale. Aussi les futurs programmes incluront-ils des informations trilingues.
L’ancienne directrice du musée, Zeina Arida; Elsa Hokayem, directrice adjointe; et Muriel Khawaji, responsable de la communication, ainsi que les équipes actuelles ont largement contribué à la restitution du musée et à la reprise de ses activités.
Le Musée Sursock rouvre ses portes avec cinq expositions.
