Écoutez l’article

L’univers musical se prépare à accueillir un événement d’exception le 9 août prochain. Intitulé ZAMAN, le concert de Tania Kassis, artiste de renommée internationale, promet une expérience inédite qui allie musique, théâtre et danse dans un admirable spectacle scénographique. Tania Kassis, à l’initiative de ce projet, nous dévoile les coulisses de cette création.

Le concert de Tania Kassis explore la vie d’une femme sous divers prismes; des premières palpitations amoureuses aux rivalités de la guerre. Accompagnée par un orchestre hétérogène sous la direction d’André Hajj et enveloppée dans un décor imaginé par Tony Karam, elle s’apprête à faire voyager son audience au gré des notes et des émotions. Derrière la artiste à la voix angélique, se trouve une femme qui a vaincu, par la persévérance, le sourire et le chant, tous les aléas de la vie.

Parlez-nous du concert du 9 août.

Le concert du 9 août, baptisé ZAMAN, se démarque par son unicité. Il s’agit d’une fusion entre musique, théâtre, danse et scénographie, créant un voyage au fil du temps dans la vie d’une femme. Dès ses premiers émois amoureux, où se mêlent l’innocence et l’excitation, jusqu’aux tourments intérieurs lorsqu’elle découvre un amour secret, en passant par les scènes de guerre qui révèlent la ténacité de la femme face aux épreuves, le concert témoigne de sa transformation et de son cheminement vers l’autonomie. Plus de 60 artistes, alliant musique, théâtre et danse, mettent en scène cette célébration de la femme, symbolisant sa force face aux défis, dans une scénographie scénique bien particulière conçue par l’architecte Tony Karam.

Décrivez-nous l’orchestre qui vous accompagnera.

L’orchestre qui m’accompagnera, sous la direction d’André Hajj, est composé de 35 musiciens. La combinaison des instruments classiques comme les cordes, les cuivres et les instruments à vent, à des instruments orientaux tels que le qanoun, le nay, les percussions orientales, le buzuki (instrument grec) et le duduk (instrument d’origine arménienne) permet de reproduire les arrangements spécifiques de mes nouvelles chansons, prévues pour mon prochain album ZAMAN. Ces compositions s’éloignent des conventions classiques pour se rapprocher du jazz et du latino, tout en conservant une touche orientale bien particulière. L’orchestre ainsi que mes chansons sont loin d’être classiques et conventionnels.

Comment est né ce projet?

Ce projet est né de ma collaboration avec Tony Karam, compositeur et auteur de la majorité des chansons. Notre rencontre, en pleine pandémie de Covid, a réveillé en nous l’envie de créer un spectacle dépassant le cadre du concert traditionnel pour reproduire sur scène les histoires que racontent ces chansons.

Où trouvez-vous la motivation pour créer des projets alors que le Liban est toujours en pleine crise?

J’ai toujours puisé mon inspiration et ma motivation dans les difficultés. C’est dans ces moments-là que l’artiste en moi ressent le besoin d’exprimer ses peurs, ses doutes, mais aussi ses espoirs. Qu’il s’agisse de déceptions amoureuses ou de la crise que traverse le pays, chaque étape de ma vie a été marquée par des événements qui ont fortement influencé mes choix musicaux. Bien sûr, j’hésite parfois et les moments de doute sont fréquents, mais je finis toujours par rassembler mon courage pour accomplir ce qui doit être fait. Pour éviter d’être trop affectée par l’énergie négative environnante, je me crée une bulle personnelle. Je prends du recul et m’isole, bien que je sois reconnue pour ma sociabilité. Ce pas en arrière et cette solitude me procurent un équilibre dont j’ai grand besoin.

Que signifie chanter pour vous?  

Chanter est avant tout une thérapie personnelle. C’est une voie d’évasion, un moyen d’expression. Enfant, j’étais très timide et souvent harcelée à l’école. J’ai alors commencé à chanter en rêvant de devenir une star adulée et populaire. Je chante pour ceux qui cherchent à s’évader à travers la musique, à exprimer leurs émotions.

Où préférez-vous chanter?

Chanter en concert est le moment le plus exaltant de mon métier. Il n’y a rien de tel que de se produire sur scène devant un public. D’ailleurs, j’interprète dix fois mieux mes chansons sur scène qu’en studio. Je me sens en parfaite symbiose avec le public même si, souvent, je ne le perçois pas dans l’obscurité. C’est une relation très spéciale que je ressens sur scène.

Dernièrement vous avez changé de style musical. Cela est-il né d’une envie?

Je dirais que j’ai mûri musicalement. Mon style musical a évolué. Cette évolution s’est amorcée pendant la révolution libanaise, puis accentuée lors du confinement dû au Covid et de ma rencontre avec Tony Karam. Elle m’a permis de m’orienter vers un nouveau style musical qui reflète davantage ma personnalité et marque une maturité musicale.

Quel message partagez-vous dans vos chansons?

À travers mes chansons, j’aspire à partager mes expériences et les histoires qui m’ont touchée.

Vous parlez d’unité, vous chantez l’amour… Qu’est-ce qui vous interpelle le plus?

Actuellement, c’est l’Amour, avec un grand A.

Marie-Christine Tayah

Instagram : @mariechristine.tayah

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !