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Tale of Us, l’exposition présentée par le peintre et designer Oussama Ghandour à la Galerie Chaos, du 14 septembre au 2 octobre, se profile comme un heureux présage à de belles rencontres artistiques. Les œuvres, semblables à des récits en constante évolution, continuent d’offrir de nouvelles perspectives, favorisant un dialogue sans fin entre l’artiste et les visiteurs.

Oussama Ghandour, né à Beyrouth, formé en arts visuels, graphisme et communication à l’Université de York à Toronto, a vécu à Doha, Dubaï, Riyad, Nice et New York et n’a cessé depuis de nourrir son inspiration artistique de cette diversité de cultures et d’environnements.

Cet artiste multidisciplinaire, pour qui l’art se confond avec la vie et qui avoue être arrivé à la peinture grâce à l’amour, abandonne son travail de graphiste pour se consacrer entièrement à sa vocation de peintre.

Ses œuvres, maintes fois exposées à Beyrouth et à New-York, se distinguent par leur facture singulière et abstraite. Des coups de brosse ou de pinceau puissants et généreux, une gestuelle ample, des couleurs chaudes et vibrantes s’éparpillent en taches claires, blanches ou beiges, jaunes ou roses pour illuminer un fond noir ou vert émeraude. Des lignes sombres, semblables à des pulsations de vie, viennent par ailleurs souligner les formes, faire palpiter la toile d’une sorte de vibration intérieure.

Avec l’assurance d’un instinct quasi animal, l’artiste nous entraîne vers cette liberté sans limites, cette attention à soi et à l’univers pour en saisir l’essence et la poésie.

Un monde imaginaire propice à l’interaction s’ouvre alors au public, afin que ce dernier puisse y projeter ses propres émotions et sensations.

La toile devient alors un espace de réflexion-réflection ou miroir de l’âme, une narration ininterrompue alimentée sans cesse par le regard du spectateur.

Une expérience sensorielle propice à la contemplation s’instaure ainsi pour créer l’enchantement, la connexion à cette dimension sacrée, libératoire, faite d’élévation et d’intériorité.

L’abstraction ouvre, de ce fait, le champ à des possibilités infinies, permettant au peintre d’explorer son subconscient et de puiser dans son vécu propre. Alors, il peut tracer sur sa toile l’amorce d’un récit à travers des esquisses légères, à peine suggérées, laissant au spectateur le soin d’en décoder ou reconstituer la trame afin d’y inscrire sa propre histoire.

Les formes indistinctes, les contours flous et inachevés appellent ainsi à la reconstitution de l’image, à la reformulation des non-dits, à l’échange entre l’œuvre et le public dans une quête incessante de complétude et d’accomplissement. Se laissent deviner alors, un lac, une chute d’eau, un poisson, le minéral se mêlant au végétal, des rochers, des silhouettes improbables, les traces évanescentes d’un baiser ou d’une étreinte, celles d’un couple enlacé pour une danse éternelle.

L’artiste invite finalement à repousser les limites du tangible pour un saut dans l’inconnu, dans une sorte d’abandon de tous les repères, à oser l’aventure du vide comme on entre en méditation pour se laisser submerger émotionnellement par l’expérience de la beauté.

Que du bonheur, en somme, qui vous attend dans cet espace fédérateur dédié à l’art qu’est la Galerie Chaos, à découvrir jusqu’au 2 octobre.

www.joganne.com
@jogannepaintings

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