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La romancière française Neige Sinno a été consacrée, lundi, lauréate du Prix Femina du roman français grâce à son œuvre Triste tigre, publiée aux éditions P.O.L. Ce récit autobiographique traitant de l’inceste dont elle a été victime dans son enfance, constitue également un essai sur les violences sexuelles.

Neige Sinno, âgée de 46 ans, a obtenu dès le premier tour neuf voix sur douze auprès d’un jury entièrement féminin. Après l’annonce du prix, tenue au musée Carnavalet de Paris, l’auteure a affirmé : " Le sujet que traite mon livre, ce n’est pas un sujet ni de femme, ni d’homme, ni d’autre ". Elle a évoqué avec fierté la réminiscence de sa soutenance de thèse, face à un panel exclusivement féminin, ajoutant que le soutien reçu constituait pour elle une réelle source de satisfaction. " Cela me rappelle ma soutenance de thèse où il n’y avait aussi que des femmes dans les professeurs. (…) C’est une fierté, en plus, d’être encouragée ", a-t-elle ajouté. Également finaliste pour le Prix Goncourt, qui sera attribué mardi, il est peu probable que Madame Sinno reçoive une deuxième grande distinction littéraire française en deux jours consécutifs, laissant ainsi présager trois autres candidats potentiels pour le prix : Jean-Baptiste Andrea, Gaspard Koenig et Éric Reinhardt.

Le Prix Femina du roman étranger a été décerné à l’écrivaine américaine Louise Erdrich, âgée de 69 ans, pour son roman La Sentence (éditions Albin Michel), qui narre l’histoire d’une libraire amérindienne aux prises avec les spectres du passé et le racisme contemporain. Présente lors de la cérémonie, l’écrivaine a souligné qu’à l’instar de l’héroïne de son roman, elle tient une librairie à Minneapolis, au nord des États-Unis, dédiée à la littérature autochtone et qu’elle considère ce lieu comme hanté. Elle a été choisie par sept voix sur douze dès le premier tour. En outre, le Prix de l’essai a été octroyé à Hugo Micheron, chercheur français de 35 ans et spécialiste du jihadisme, pour son ouvrage La Colère et l’Oubli (éditions Gallimard). Son essai analyse les mouvements islamistes radicaux et violents en Europe suite à l’effondrement de l’organisation État islamique en Syrie.

Monsieur Micheron s’est réjoui de cette reconnaissance qui couronne " trois ans de travail ", en affirmant : " Pour moi, un livre, c’est féminin. Et recevoir ce prix, c’est pour moi la plus belle récompense ".

Avec AFP.

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