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Pour marquer le centenaire de la naissance de Maria Callas, le 2 décembre 1923, divers hommages lui sont rendus, témoignant de l’influence indélébile qu’elle a exercée sur l’art lyrique. Ces célébrations vont d’une soirée de gala à la diffusion d’un récital, alors que ses proches envisagent la création d’un musée à Paris en son honneur.

Maria Callas a bouleversé l’art lyrique. Cent ans après sa naissance, plusieurs hommages lui sont rendus, entre soirée de gala et diffusion d’un récital, tandis que ses proches envisagent la création d’un musée à Paris.

Callas vue par deux sopranos 

Lors d’une soirée de gala à l’Opéra de Paris, les sopranos américano-canadienne Sondra Radvanovsky et sud-africaine Pretty Yende vont interpréter des airs célèbres de Callas, tels que Casta Diva (Norma, Bellini) et Follie, follie (La Traviata, Verdi). Interrogée par l’AFP, Radvanovsky fait l’éloge de Callas pour la " grâce de ses phrasés et de sa musicalité ", et la " symbiose entre son jeu scénique et son chant ", mettant en avant une voix à la " couleur sombre " dotée de " flexibilité et d’agilité ". Elle rend hommage à Callas pour avoir " osé être unique en son genre ".

Yende, quant à elle, admire son " courage d’avoir été authentique avec son instrument ", soulignant que Callas a introduit une " nouvelle couleur et une nouvelle manière de s’exprimer dans le répertoire du bel canto, inédites jusqu’alors ".

Un musée à Paris? 

Un fonds de dotation, créé en 2017 à l’initiative des proches de Callas, a pour objectif de " préserver sa mémoire ", en regroupant toutes les archives et tous documents et objets qui lui ont appartenu et qui ont été dispersés, notamment lors de ventes aux enchères, explique Tom Volf, président du fond. Ce fonds détient 150 lettres, 5.000 photos, sept robes, costumes et bijoux de scène, et plus de 300 heures de musique (enregistrements inédits, répétitions, récitals, bandes de travail). Cependant, l’absence d’un espace dédié entrave l’exposition de ces trésors. L’objectif est donc d’établir à Paris, où Callas a passé ses 15 dernières années, un musée qui abriterait ces archives, et qui servirait également de centre de recherche pour biographes, musiciens et chanteurs, et de lieu éducatif sur le lyrique.

Le film d’un concert mythique

Maria Callas s’est produite à trois reprises sur la scène du Palais Garnier, notamment lors d’un gala en 1958, filmé par l’ORTF et diffusé en Eurovision. Ce récital de trois heures a été transformé en un film-concert en couleur, Callas, Paris 1958, réalisé par Tom Volf. Grâce à des bobines 16 mm et des bandes magnétiques sonores retrouvées en 2021, une restauration en couleur (images en résolution 4K) et un son de qualité optimale ont été réalisés. Dans le film, la cantatrice apparaît vêtue d’une élégante robe rouge, les yeux fardés de bleu, interprétant avec sa dramaturgie et sa gestuelle distinctives le Miserere du Trouvere de Verdi, ainsi que l’acte II intégral de Tosca. Par ailleurs, un biopic intitulé Maria, réalisé par Pablo Larrain, mettant en vedette Angelina Jolie, a été partiellement tourné à Paris. La date de sortie reste inconnue.

Crédit photo: AFP archives.

Un musée à Athènes, une exposition, un hologramme 

À Athènes, un musée dédié à Callas a récemment ouvert ses portes, exposant plus de 1.300 pièces, dont des livres, partitions et robes, mettant en lumière ses années grecques. À La Scala de Milan, une exposition, disponible jusqu’au 24 avril, dresse le portrait de la cantatrice à travers les yeux de créateurs contemporains. Enfin, en 2018, un spectacle baptisé Callas in concert a ressuscité l’artiste sous la forme d’un hologramme, accompagné par un orchestre, et a été présenté dans divers lieux prestigieux à travers le monde, dont La Scala, le Met, et la salle Pleyel à Paris.

Avec AFP

Crédit photo: AFP archives.

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