La fondation Beyeler invite à une traversée artistique de l’œuvre de Henri Matisse, explorant ses influences globales. L’exposition Matisse – Invitation au voyage à la fondation Beyeler, offre une fenêtre unique sur l’univers de Matisse.

La fondation Beyeler de Bâle dévoile une exposition exceptionnelle dédiée à Henri Matisse, un pilier de l’art moderne, dont la carrière est marquée par une constante réinvention influencée par ses voyages de la France à Tahiti. L’exposition, intitulée Matisse – Invitation au voyage, s’inspire du poème de Charles Baudelaire et promet une immersion dans l’esthétique voyageuse de l’artiste.

Dès ses premiers pas à Paris jusqu’à ses années à Collioure et ses expéditions à Tanger et New York, Matisse a révolutionné la peinture par sa gestion audacieuse de la couleur, caractéristique de sa période fauviste. L’exposition met en lumière comment ses voyages ont nourri son œuvre, influençant des séries emblématiques telles que les gouaches découpées, inspirées de la faune et de la flore aperçues lors de son séjour à Tahiti en 1930.

Raphaël Bouvier, commissaire de l’exposition, souligne que "le voyage est un sujet essentiel dans la vie et la création de Matisse". Cette rétrospective offre ainsi une occasion rare de contempler des œuvres qui n’ont pas été exposées en Europe depuis plus de trente ans, rassemblant des tableaux, sculptures, et gouaches découpées provenant de grandes collections internationales.

L’exposition illustre également le lien profond entre Matisse et Ernst Beyeler, le cofondateur de la fondation, qui a toujours porté une attention particulière aux œuvres tardives de l’artiste, voyant dans ses papiers découpés une révolution artistique majeure. Ces œuvres, témoins de la dernière période créative de Matisse, montrent un artiste toujours en quête de renouvellement, même à l’approche de la fin de sa vie.

Matisse a régulièrement fait l’objet d’expositions, mais celles couvrant l’intégralité de sa carrière sont rares et précieuses, permettant de saisir pleinement l’évolution de son art. Samuel Keller, directeur de la fondation Beyeler, défend l’importance de ces rétrospectives globales pour chaque nouvelle génération, permettant de comprendre le développement complet du jeune artiste au vieux maître.

L’exposition se poursuit jusqu’au 25 janvier.

Avec AFP

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