Après Henry Laurens, c’est au tour de Camille Ammoun de venir parler de ses livres Ougarit et Octobre Liban, tous deux parus aux éditions Inculte ces dernières années, dans le cadre du printemps de la médiathèque organisé par l’Institut français du Liban du 12 au 24 mai.

L’écrivain francophone libanais rencontre le public de Beyrouth ce soir à 18h à la médiathèque de l’Institut français. Après des études d’économie et de sciences politiques effectuées à Beyrouth, Paris et Bologne, Camille Ammoun a travaillé dix ans à Dubaï sur les questions de durabilité et de résilience urbaine. En parallèle, il a écrit son premier roman, Ougarit, publié chez Inculte en 2019 qui, aux intrigues politique et policière, mêle une réflexion urbaine sur la ville de Dubaï et, à travers elle, sur la ville au XXIe siècle. Ce livre lui a valu le prix Écrire la ville en 2020 et le prix France-Liban de l’Association des écrivains de langue française en 2019.

De retour au Liban en 2018, Ammoun s’engage contre la corruption et en faveur d’une réforme démocratique des institutions. Dans la foulée du mouvement de protestation d’octobre 2019, il écrit son deuxième livre, Octobre Liban, paru chez Inculte en 2020. Le récit débute le 17 octobre 2019 avec la révolution libanaise pour s’achever le 4 août 2020 dans la désolation de l’explosion du port de Beyrouth. La déambulation dans une rue beyrouthine qui y est contée sert de support pour dépeindre la corruption du système politique libanais.

Dans ses textes, Camille Ammoun s’intéresse à la psychogéographie comme dispositif littéraire afin d’aborder les problématiques urbaines contemporaines par le biais de la littérature. Il est, depuis 2015, membre de la Maison internationale des écrivains à Beyrouth, Beyt el-Kottab, et enseigne, depuis 2018, l’environnement urbain et l’économie du changement climatique à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.