Salam Chaya est libanaise et vit depuis 2009 au Québec. Elle a récemment publié son premier roman Mourir d’aimer. Son opus aborde la double explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020. Son ouvrage, publié par les éditions Baudelaire en France, peut néanmoins être commandé au Liban auprès de la Librairie Antoine et de la Librairie Stephan. L’auteure, qui a fait ses études à L’USJ, a bénéficié de la diffusion de cette information sur les réseaux sociaux de son université. Salam Chaya sera au Liban en juin pour promouvoir ce roman qui représente pour elle " un véritable cri du cœur " …

Le 4 août 2020, une double explosion survient au port de Beyrouth au Liban. Plusieurs personnes de l’entourage de l’auteure sont blessées, traumatisées, et voient leurs maisons détruites. D’autres perdent la vie. Cette tragédie ébranle fortement Salam Chaya. Citoyenne canadienne vivant au Québec depuis 2009, elle se sent impuissante, coupable de ne pas pouvoir être sur le terrain pour aider les victimes de ce drame. Elle décide alors de prendre la plume et de créer un récit fictif en se basant sur les faits réels entourant cette tragédie.

Tout au long du roman, nous suivons l’évolution de plusieurs personnages qui voient leurs existences changer drastiquement après la double explosion. À travers leur passé, leurs émotions et actions, nous découvrons leur véritable nature et leurs secrets enfouis. Par ce cri du cœur, l’auteure espère que la vérité sera dévoilée, et qu’un vent nouveau soufflera sur le pays des Cèdres.

Extrait de Mourir d’aimer

" Partout autour de moi, des morceaux de vitre jonchaient le plancher. Les rideaux étaient déchirés et plusieurs meubles étaient écrasés par terre. La table, parfaitement dressée quelques minutes plus tôt, était totalement renversée. La poussière flottait partout. Je sentis un liquide chaud suinter sur mon visage, ma nuque, mon cou. Étendue par terre, la vue de mes habits couverts de sang engendra une panique dans ma tête et me donna des frissons. Mon heure avait-elle sonné ? J’essayais de remuer, mais c’était peine perdue. Mon corps ne répondait plus et ma tête me faisait terriblement souffrir. L’air devenait brûlant et j’avais de plus en plus du mal à respirer. J’étais devenue prisonnière d’un corps qui refusait d’exécuter les ordres que mon esprit lui ordonnait de faire. La frayeur s’infiltrait en moi. Je tentais de garder mon sang-froid pour appeler à l’aide. J’ouvrais la bouche pour crier, mais aucun son n’en sortait. Pourtant, au fond de moi, j’entendais ma voix hurler de douleur et d’impuissance. En levant la tête, je vis que la porte d’entrée était défoncée et que le cadrage de la fenêtre du couloir avait sauté. J’essayais de ramper pour sortir du salon, mais mon corps ne suivait pas. Dans une ultime tentative pour me relever, des débris de verre s’incrustèrent dans ma peau et mon cœur s’affola. Puis, plus rien… "

Qui est Salam Chaya ?

D’origine libanaise, Salam Chaya a vu le jour au Gabon, en Afrique. Titulaire d’un baccalauréat en traduction et d’un Master en relations internationales de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, elle émigre au Québec en 2009, où elle vit actuellement avec sa famille. Passionnée par la lecture et l’écriture, elle entreprend des études et obtient un DESS 2e cycle en édition à l’Université de Sherbrooke. Son ambition l’incite à faire carrière dans le milieu. Les émotions qui l’habitent la poussent à écrire son premier roman, Mourir d’aimer.

Quatrième de couverture

Au pays des Cèdres – déjà fragilisé et enlisé dans une crise sanitaire et économique sans précédent –, le ciel est devenu noir. La double explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020 est une vraie tragédie qui fait le tour du monde. En quelques secondes, une grande partie de la ville est détruite alors que l’on compte plus de deux cents morts, ainsi que des milliers de blessés et de sans-abri. Amal, fortement secouée par le destin tragique de sa famille, doit apprendre à faire face à ses démons pour survivre aux malheurs qui s’abattent sur elle. Alors qu’elle est au bord du gouffre, elle n’a d’autre choix que de se montrer résiliente. Mais est-il possible de ne pas céder au désespoir alors que tout s’écroule autour de soi ? Comment vivre dans un pays noyé par la corruption et dirigé par le clientélisme et l’impunité ? Découvrez un hymne à la vie, dans un pays qui agonise et qui nous rappelle l’importance de chérir chaque instant de notre existence.

Mourir d’aimer, Roman, Éditions Baudelaire, 200 pages, 17,00 €