"Je ne peux pas prendre sans donner en retour."

Gaïa Fodoulian était une passionnée des animaux. Depuis toute petite, elle les recueillait chez elle, elle les soignait, elle voulait les protéger. En grandissant, elle a gardé cette grande sensibilité au bien-être des bêtes et elle consacrait une majeure partie de son énergie à leur défense et leur protection. Mais tous ses projets ont été stoppés net le 4 août 2020, lorsqu’elle a perdu la vie dans l’explosion qui a ravagé Beyrouth.

Annie Vartivarian est la mère de Gaïa. Trois jours après la mort de sa fille, elle a décidé de poursuivre les projets de Gaïa, de donner vie à ses rêves, avec Gaïa Fodoulian Association, une fondation qui vient en aide aux animaux, en hommage à Gaïa. À la tête de l’association, Annie s’inquiète du manque de moyens dont elle dispose pour permettre un traitement de la meilleure qualité pour les animaux recueillis. Les dépenses journalières sont conséquentes (accueil, soin, médicaments, nourriture, hospitalisation parfois), et les fonds se font de plus en plus rares pour compenser cette véritable hémorragie.

En quête de fonds pour son association, Annie Vartivarian ne veut pas, pour autant, " prendre sans donner en retour". "Je veux proposer quelque chose aux gens qui me donnent, qui me soutiennent. Quelque chose de beau, de différent", nous dit-elle. Beaucoup d’idées lui sont venues, mais tout avait déjà été fait. Elle voulait en profiter pour sensibiliser à quelque chose de nouveau, à une culture peu connue. Alors elle a pensé à cette artiste japonaise qu’elle avait rencontrée chez une amie il y a quelques mois.

Elle s’appelle Eiko et habite au Liban depuis des années. En 2014, Eiko a créé les Dreamers Japan in Lebanon, une troupe de théâtre composée de jeunes acteurs passionnés du monde entier: japonais, libanais, norvégiens, etc.

Amanogawa ou Rebirth est une pièce de théâtre japonaise et libanaise. L’histoire se déroule dans un espace entre rêve et réalité. Elle est celle d’une promesse d’amour éternel entre Otsuru et son ami d’enfance Kojirou. Déchirés par la guerre et les traumatismes, ce n’est que par la renaissance et la métamorphose d’Otsuru en grue blanche que les amants pourront se réunir. L’histoire est inspirée par la légende japonaise de Tanabata – la nuit du 7 juillet – selon laquelle les personnes qui s’aiment ont seulement le droit de se rencontrer une fois par an dans la Voie lactée.

Une belle histoire de la culture japonaise qu’Annie a à cœur de faire découvrir. "J’espère que l’audience sera au rendez-vous pour découvrir cette jeune troupe passionnée et très prometteuse. Leur seule récompense, c’est le public."

Tous les dons et les ventes de billets seront versés à l’association pour la protection des animaux Gaïa Fodoulian Association, en mémoire de Gaïa Fodoulian qui a tant aimé et protégé les animaux avant d’être victime de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020.

Pour en savoir plus, cliquez ici.
Amanogawa / The Rebirth
Théâtre Monnot
Le 7 juillet 2022
Prix: 500.000 LL ou 20$

Par Héloïse Uberti

Cet article a été originalement publié sur le site de l’Agenda culturel.

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