Le défi était colossal … Nora Joumblatt l’a pourtant relevé avec panache et générosité. Placée sous le double signe du don et de la lumière, l’édition 2022 du Festival de Beiteddine est synonyme de renaissance et d’offrande. Nora Joumblatt a accordé un entretien exclusif à Ici Beyrouth à la veille de la première.

Dans un Liban où tout s’effondre, le monde de la culture offre, encore une fois, des béquilles à une population exsangue. Après avoir connu un âge d’or, accueillant les stars les plus célèbres et les plus convoitées du monde, le Festival de Beiteddine se remet sur pieds, même si ces derniers flageolent, et offre une programmation panachée, avec quatre représentations gratuites qui ont été " sold out " deux heures après l’annonce du programme.

Nora Joumblatt, l’immuable beauté dotée d’une empathie sans égal, a voulu offrir aux Libanais une parenthèse loin de leurs misères quotidiennes, tentant ainsi d’alléger le lourd fardeau du quotidien. Quatre concerts sont programmés les 13, 15, 16 et 17 juillet, avec, en parallèle, trois expositions artistiques qui resteront ouvertes au public jusqu’au 31 août, étirant ainsi un Festival qui avait coutume de commencer en juillet pour s’achever en août.

Nora Joumblatt a œuvré avec "les moyens de bord", palliant l’absence des équipes techniques avec lesquelles elle avait collaboré depuis près de 37 ans. Certes, toutes les conditions ont changé au Pays du Cèdre, mais l’appel de la vie demeure le plus fort. Envers et contre tout.

La programmation

13 juillet à 20h… It’s Where the Light Gets In
Les Cordes Résonnantes
Lara JoKhadar, Soprano
Natasha Nassar, Mezzo Soprano
Joe Daou, Chef d’orchestre

15 juillet à 20h/ Tarab in Beiteddine ليلة طرب في بيت الدين
Daline Jabbour et son Ensemble Oriental

16 juillet à 20 h/Guy Manoukian et son Orchestre 

17 juillet à 20h/Guy Manoukian et son Orchestre 

Expositions d’Art curatées par Saleh Barakat  (du 13 juillet jusqu’au 31 août, entrée gratuite).
"Les Oubliés de Beiteddine"/The Vaulted Gallery