La Banque du Liban a nommé un directeur temporaire pour la banque islamique Al Baraka, opérant au Liban depuis le début des années 90, selon une source de la BDL, citée par l’AFP. Cette décision, la première du genre depuis le début de l’effondrement économique en 2019, "vise à protéger les intérêts des déposants, sur la base des lois applicables", selon la même source.

Al Baraka Bank est l’un des petits établissements bancaires détenus par le groupe Al Baraka basé à Bahreïn et présidé par l’homme d’affaires saoudien Abdallah Saleh Kamel.
Selon une autre source informée du dossier de la branche beyrouthine de la banque, citée par l’AFP, "les problèmes de l’établissement sont antérieurs à la crise libanaise et sont dus à un cafouillage administratif". D’après elle, la décision de la Banque du Liban pourrait être "un premier pas sur la voie du début de la liquidation des petites banques en difficulté".
Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, avait expliqué il y a quelque temps que les banques s’employaient à se réorganiser au Liban en fonction de leurs capacités, et que ce sont les établissements aptes à maintenir leurs programmes de prêts qui perdureront.

À la question de savoir si la nomination d’un directeur intérimaire pour Al Baraka peut être interprétée comme un premier pas sur la voie d’une restructuration du secteur bancaire, la source de la Banque centrale a rappelé que la BDL avait présenté au gouvernement un projet de loi en ce sens qui attend l’approbation du Parlement.