Le ministre de l’Économie et du Commerce Amine Salam a officiellement annoncé que la Turquie avait levé l’interdiction d’importer de la ferraille du Liban, ce qui garantit environ 100 millions de dollars frais par an au pays.

Le ministre libanais de l’Économie et du Commerce Amine Salam a officiellement annoncé dimanche que la Turquie avait levé l’interdiction d’importer de la ferraille du Liban, ce qui garantit environ 100 millions de dollars frais par an au pays.

M. Salam a affirmé que lors de sa rencontre à Ankara avec le ministre turc du Commerce Mehmet Muş, le ministre de l’Intérieur Suleiman Soylu, le président du Comité supérieur conjoint libano-turc et le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, lors de la visite du Premier ministre Najib Mikati, l’entretien avait porté sur les mesures pouvant être prises afin d’augmenter les échanges commerciaux. L’accent a été mis durant la réunion sur la mise en œuvre de l’accord de libre-échange et la nécessité d’organiser une réunion du comité supérieur conjoint en Turquie le plus tôt possible, a souligné M. Salam.

Ankara, pour sa part, aurait exprimé, suite aux recommandations du président Recep Tayyip Erdogan, la volonté des entreprises turques de commencer à mettre en œuvre d’importants projets d’infrastructure, dont la reconstruction du port de Beyrouth.

Résultat de ces réunions bilatérales: la réussite dans un premier temps de lever l’interdiction d’exporter de la ferraille vers la Turquie.

Il convient de noter que l’interdiction a privé l’économie libanaise de près de 100 millions de dollars de revenus d’exportation par an depuis 2018, date à laquelle l’embargo a été imposé, selon les chiffres de la direction générale des douanes libanaises. En effet, le Liban vendait à la Turquie plus de 40% de la ferraille totale exportée.

Amine Salam a annoncé que le ministre Mehmet Mus l’a informé que la décision est désormais officielle et que le Liban peut immédiatement exporter de la ferraille.

Et de conclure: "Cette initiative positive de la Turquie soutient l’économie à un moment très délicat où le Liban fait appel à tous les pays frères pour l’aider à sortir de sa crise aiguë, en prélude à la relance et la réforme".