Le groupe français TotalEnergies ainsi que son partenaire italien ENI ont annoncé la signature d’un accord-cadre avec Israël pour mettre en œuvre l’accord sur la frontière maritime conclu entre Israël et le Liban le 27 octobre 2022. Au Liban, TotalEnergies est l’opérateur du bloc 9 et détient au stade actuel 60 % du capital aux côtés de son partenaire ENI (40 %).

Toujours selon le communiqué de Total, " les partenaires du bloc 9 vont commencer les opérations d’exploration d’un prospect déjà identifié et qui pourrait simultanément s’étendre dans le bloc 9 et dans les eaux israéliennes au sud de la frontière maritime récemment établie ". En outre, TotalEnergies a confirmé que les préparatifs pour les travaux de prospection ont commencé. Les équipes sont fins prêtes et les équipements nécessaires pour lancer les travaux ont été acquis, de même que le navire de forage.

À noter que la part de TotalEnergies dans le consortium, tel que rapporté dans le communiqué, s’élève à 60 %, alors qu’elle s’élevait à 40 % à l’instar de celle de son partenaire ENI, tandis que l’État libanais avait acquis les 20 % restants, soit la part du russe Novatek, qui s’est retiré du consortium.

Selon des sources bien informées, l’État libanais avait renoncé à sa participation de 20 % au profit d’une autre société affiliée à Total, Daja 216, portant ainsi la part de Total à 60 %. Et ces sources de souligner que ces parts ont été concédées afin que l’État libanais ne prenne pas part aux négociations menées par le consortium avec Israël en vue de fixer le cap des prospections dans le bloc n° 9 et dans le champ de Qana précisément, qui s’étend jusqu’à la zone de souveraineté israélienne, au sud de la ligne 23.

À en croire ces sources, ce renoncement de l’État libanais en faveur de Daja 216 est d’une durée de trois mois seulement. Par la suite, cette part devra être transférée à Qatar Energy, qui avait obtenu l’approbation préalable du gouvernement libanais pour récupérer les 20 %. De plus, la société qatarie avait déjà convenu avec TotalEnergies et ENI que chaque société renoncera à 5 % de ses parts en faveur de Qatar Energy. En conséquence, les parts dans le consortium seront réparties comme suit :

35% pour TotalEnergies, 35% pour Eni, et 30% pour Qatar Energy.

Parallèlement, TotalEnergies a entamé des discussions préliminaires avec plusieurs entreprises afin de sécuriser la logistique requise pour démarrer les travaux d’exploration d’abord et de forage ensuite. TotalEnergies attend de recevoir les offres de ces entreprises afin de procéder à la sélection de l’entreprise avec laquelle elle passera l’accord concernant ce volet. De plus, une équipe de Total devrait prochainement arriver au Liban dans le but d’inspecter les ports de Beyrouth et de Saïda en vue de déterminer s’ils peuvent servir de base logistique pour les futures opérations d’exploration et de forage dans le bloc n° 9. L’équipe inspectera également l’aéroport international Rafic Hariri afin de l’utiliser pour le transport des travailleurs opérant sur le navire de forage.

Selon les sources, le processus d’exploration commencerait au début de l’année 2023 et se prolongerait jusqu’à la fin du mois de février au plus tard.