Le parti Kataëb a mis en garde mardi contre “toute tentative en cours d’élaboration dans l’ombre visant à torpiller l’échéance électorale”.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion hebdomadaire virtuelle de son bureau politique sous la présidence de son chef, le député démissionnaire Samy Gemayel, le parti a identifié différents cas de figure qui pourraient torpiller le processus électoral, citant “des projets de loi suspects qui viseraient à ravir de nouveau le droit de vote des émigrés à voter pour l’ensemble des députés”, la “fabrication d’incidents sécuritaires qui serviraient de prétexte pour annuler le scrutin”, ou encore en “la suppression des capacités du comité de supervision des élections à remplir sa mission en termes de contrôle des dépenses et de la publicité électorale, ainsi que de la bonne marche du processus dans son intégrité et sa transparence”.

Les Kataëb ont par ailleurs rejeté les propos tenus par le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, selon lesquels “les prochaines législatives ne garantiront pas le changement voulu”.

“Ces propos visent à terroriser les électeurs et à les abattre, pour les dissuader d’exercer leur droit au changement et à la demande de comptes, et de mettre fin à la dictature de l’alliance entre la mafia et la milice sur le pays”, note le communiqué.

Le parti Kataëb a en outre estimé que “les points de l’initiative koweïtienne liés à l’application de toutes les résolutions internationales constituent une condition de base pour un État de droit disposant de sa souveraineté et de sa libre décision et soucieux de ses relations avec les pays amis”.

“Nous ne comprenons pas le but de tout ce silence qui entoure la réponse libanaise, qu’on cherche à éloigner des Libanais. Or toute tentative d’amollir les réponses aux points de cette initiative constitue une soumission au dictat du Hezbollah et de son parrain régional”, ajoute le texte. Ce qui serait “de nature à aggraver l’isolement du Liban et à mettre en danger ses intérêts et ceux de ses fils, qui se sont réfugiés au sein des États arabes après avoir été abandonnés par l’establishment au pouvoir, lequel a mis le pays à la merci de ses pactoles et ses compromis mortels”, souligne-t-il.

Les Kataëb ont appelé dans ce cadre “la communauté internationale à maintenir sa pression en vue de l’application des résolutions internationales, rappelant à ceux qui l’ont oublié que ces décisions que l’establishment refuse d’appliquer pour ses propres raisons ont contribué en 2005 à aider le peuple libanais à se libérer de l’occupation syrienne au terme d’une longue lutte”.

Les Kataëb ont enfin évoqué “la confusion” dans les débats sur le budget, appelant à “la mise en place d’un plan économique clair et transparent englobant toute la crise, qui soit exposé aux Libanais en toute sincérité”.

Le parti a enfin rendu hommage aux forces de l’ordre pour le démantèlement des 17 réseaux d’espions israéliens, “qui comptent dans leurs rangs des membres du Hezbollah et du Hamas, ce qui est prouve clairement que la présence de mini-États dans l’État et d’entités armées échappant à la légalité constitue un terreau fertile à tous genres de violations de la souveraineté nationale”.

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