“Il y a 17 ans, un tremblement de terre s’est produit au Liban avec l’assassinat du Premier ministre-martyr Rafic Hariri, tombé dans le cadre de la lutte pour l’indépendance, la souveraineté nationale et le développement”, a affirmé lundi le Rassemblement de Saydet el-Jabal, à l’occasion de la commémoration du 14 Février.

“Le fait d’écarter Rafic Hariri a ouvert la voie à ce que l’influence iranienne devienne une occupation en bonne et due forme”, a indiqué Saydet el-Jabal, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion hebdomadaire virtuelle du rassemblement, en présence notamment des anciens députés Ahmad Fatfat, Farès Souhaid et Antoine Andraos.

“Rafic Hariri n’a pas gouverné au Liban sur base de l’équation de la domination d’un camp confessionnel sur l’autre. Il a veillé à assurer un équilibre, loin du confessionnalisme, en s’attachant à la parité islamo-chrétienne et en œuvrant en faveur de la transition vers l’État civil, à travers l’application des clauses de l’accord de Taëf relatives à la création du Sénat et à la mise en place de la décentralisation administrative”, note le texte.

Saydet el-Jabal a par ailleurs critiqué le budget adopté par le cabinet Mikati, “qui ne prévoit aucune clause relative aux réformes économiques et qui réserve 4 % seulement aux dépenses relatives au développement”. “Le Liban a besoin d’être sauvé, pas d’un soutien au clientélisme politique dans l’administration et autres”, a indiqué le rassemblement.

Évoquant enfin la question du congrès organisé dans la banlieue sud de Beyrouth par l’opposition bahreïnie, Saydet el-Jabal a estimé que “le Hezbollah qui prétend s’attacher à la liberté d’expression et d’action politique, est celui qui a consacré la politique de la répression, du meurtre et des assassinats, comme l’a montré le Tribunal spécial pour le Liban et comme le prouve la liquidation de Lokman Slim”. “Nous n’oublions pas l’intervention de Wafic Safa en 2018 pour empêcher notre congrès sur la levée de l’occupation iranienne qui était prévu à l’hôtel Bristol“, conclut le communiqué.