Le président du Parlement Nabih Berry a prononcé un discours électoral devant un parterre de cadres et de partisans du mouvement Amal, à la veille de la fermeture du délai constitutionnel d’enregistrement des candidatures aux législatives de 2022.
Le président de la Chambre et chef du mouvement Amal Nabih Berry s’est exprimé lundi, à travers un rare discours télévisé, pour annoncer les candidats de sa formation politique aux élections législatives prévues le 15 mai prochain.
Le dirigeant chiite a parallèlement profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il a qualifié d’ "ingérence internationale " dans les affaires du Liban, laquelle se traduit selon lui par des projets de discorde et d’insécurité. " Certains à l’étranger financent des personnes au niveau local pour modifier l’identité du Liban et mettre en échec la tenue des élections législatives ", a-t-il martelé. Et d’ajouter: " Le scrutin électoral aura lieu à la date prévue, en dépit de toutes les tentatives d’annulation, de report, d’ajustement et de marchandage ", décochant ses flèches en direction du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et de son chef Gebran Bassil, " qui a usé de tous les moyens pour essayer de torpiller les élections de mai 2022 ".
Abordant la crise qui frappe le pays, le chef du Législatif a appelé les parties concernées " à se mettre d’accord pour répartir les pertes financières entre les établissements bancaires, la Banque du Liban et l’État, sans avoir recours à l’argent des déposants ".
M. Berry a soulevé ensuite la question de la délimitation de la frontière maritime avec Israël, et l’a qualifiée de " dossier lié à la souveraineté ", insistant sur le fait qu’ "il ne faut absolument pas rattacher celui-ci à des considérations d’ordre intérieur ", dans une critique à peine voilée à l’encontre aussi de Gebran Bassil, qui aurait œuvré à l’abandon de la ligne 29, en échange d’une levée présumée des sanctions américaines qui le frappaient conformément à la loi américaine Global Magnitsky Act.
À la fin de son discours, Nabih Berry a annoncé les noms des candidats du mouvement Amal pour les législatives de 2022, qui sont quasiment identiques à ceux de 2018.
Circonscription du Sud I (Saïda – Jezzine)
Ibrahim Azar
Circonscription du Sud II (Tyr – Zahrani)
Nabih Berry, Michel Moussa, Inaya Ezzeddine, Ali Khreiss et Ali Osseirane
Circonscription du Sud III (Bint Jbeil – Nabatiyé – Marjeyoun – Hasbaya)
Ayoub Hmayed, Achraf Beydoun, Nasser Jaber, Ali Hassan Khalil, Hani Kobeissi, Marwan Kheireddine, Kassem Hachem
Circonscription de la Békaa II (Rachaya – Békaa-Ouest)
Kabalan Kabalan
Circonscription de la Békaa III (Baalbeck-Hermel)
Ghazi Zeaïter
Circonscription de Beyrouth II
Mohammad Khawaja
Circonscription du Mont-Liban III (Baabda)
Fady Alamé
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